Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "corruption" dans le cadre de l'attentat de Karachi
Cette démarche fait suite à une plainte déposée par les familles de six victimes de l'attentat qui a coûté la vie à 11 Français à Karachi au Pakistan le 8 mai 2002.
Dans le cadre de cette enquête, une nouvelle piste est apparue pouvant faire penser que des militaires pakistanais auraient pu commanditer cet attentat pour une affaire de commissions.
Ces militaires pakistanais pourraient avoir voulu se venger du non paiement de commissions occultes qui auraient été promises par le gouvernement d'Edouard Balladur entre 1993 et 1995.
L'enquête, confiée à la Division nationale des investigations financières (DNIF), est susceptible de concerner les décideurs de l'époque. Nicolas Sarkozy était alors ministre du Budget d'Edouard Balladur et a été ensuite directeur de sa campagne présidentielle.
La décision du parquet fait suite à une plainte notamment pour corruption contre le club politique d'Edouard Balladur. L'avocat de familles de victimes avait déposé plainte le 14 décembre pour une multitude de chefs, accusant notamment de "corruption" diverses sociétés et l'Association pour la réforme, club politique de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur. Les familles les soupçonnent d'avoir touché des rétro commissions sur la vente de sous-marins par la France au Pakistan pour financer l'activité politique d'Edouard Balladur, et notamment sa campagne présidentielle en 1995, selon plusieurs témoignages et rapports versés au dossier.
Les victimes de l'attentat de 2002 étaient des ingénieurs et techniciens français qui travaillaient sur place à l'exécution d'une commande de sous-marins français par le Pakistan. L'enquête, confiée à la Division nationale des investigations financières (DNIF), est susceptible de concerner Nicolas Sarkozy, ministre du Budget d'Edouard Balladur, puis directeur de sa campagne présidentielle.
Après avoir privilégié la piste Al-Qaïda, les juges antiterroristes suivent la piste d'un arrêt du versement de ces commissions comme mobile de l'attentat de l'attentat le 8 mai 2002 qui a fait 14 morts, dont 11 salariés de la Direction des constructions navales (DCN) travaillant à la construction des sous-marins vendus au Pakistan. Cette plainte des familles vise plusieurs autres chefs, dont celui "d'entrave à la justice", de "faux témoignage" ou encore d'extorsion et tentative d'extorsion en bande organisée".
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