Le parquet d'Evry a fait appel jeudi du jugement à de la prison ferme après l'agression contre des policiers
La condamnation à de la prison ferme, mercredi, de deux hommes de 18 et 20 ans pour des violences commises sur des policiers dans le quartier des Tarterêts avait été vivement critiqué par des syndicats de police.
Le premier avait été condamné à un an de prison, dont cinq mois avec sursis mise à l'épreuve, le second à trois mois ferme.
Les deux condamnés n'ont toutefois pas passé la nuit en prison, aucun mandat de dépôt n'ayant été prononcé à l'audience.
Jeudi, les syndicats de police, toutes tendances confondues, ont dénoncé la "clémence du jugement de première instance sans commune mesure avec les faits graves reprochés aux prévenus".
Ils se sont déclarés "satisfaits" de cet appel espérant qu'il "aboutira à des sanctions exemplaires".
Le parquet avait requis un an d'emprisonnement assorti d'un sursis mise à l'épreuve de deux ans, et six mois d'emprisonnement, avec mandats de dépôt qui n'ont pas été effectifs. Ce qui a été critiqué par les syndicats.
Dans cette même affaire, le tribunal d'Evry a par ailleurs remis en liberté sous contrôle judiciaire deux autres suspects, des garçons de 16 ans, qui seront jugés à une date ultérieure non précisée.
Ils avaient été mis en examen mercredi par le juge pour enfants.
L'un pour violences volontaires avec arme et incitation à la rébellion, l'autre pour violences volontaires avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique avec ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours en réunion. Le second est soupçonné d'avoir donné des coups de marteau sur des policiers.
L'avocat des deux condamnés, Me Damien Brossier, n'a pas souhaité réagir à l'appel du parquet, déclarant qu'il trouvait le jugement "très équilibré". "Si toutes les personnes poursuivies pour outrages étaient condamnées à trois mois ferme, on remplirait les prisons", a-t-il ajouté.
Une source policière présente à l'audience a indiqué jeudi que
l'appel du parquet "va très certainement mettre du baume au coeur des policiers, (...) pas du tout satisfaits qu'il n'y ait pas eu de mandats de dépôt à l'audience".
"En sortant, (les deux jeunes hommes) ont crié 'Merci la France!", a dit la source, ce qui est partiellement confirmé par des syndicats de police. "Ils sont sortis en vainqueurs, ils savent se mettre en scène dans les tribunaux" et "détestent les flics car ils les empêchent de trafiquer", a encore commenté cette source.
Le 12 août vers 20 h dans le quartier sensible des Tarterêts, les policiers avaient été victimes de coups de marteau de la part d'un jeune homme, puis de jets de pavés lancés par d'autres personnes venues en renfort.
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