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Le parquet a demandé mardi l'annulation de la condamnation de Loïc Sécher

Loïc Sécher avait été condamné en appel en 2004 à 6 ans de prison pour le viol d'une adolescente, qui s'est depuis rétractée.A l'issue de l'audience mardi, la Cour de révision mettra sa décision en délibéré. Elle pourra alors rejeter la requête de Loïc Sécher, décider d'un nouveau procès ou annuler purement et simplement sa condamnation.
Article rédigé par France2.fr
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Le palais de justice

Loïc Sécher avait été condamné en appel en 2004 à 6 ans de prison pour le viol d'une adolescente, qui s'est depuis rétractée.

A l'issue de l'audience mardi, la Cour de révision mettra sa décision en délibéré. Elle pourra alors rejeter la requête de Loïc Sécher, décider d'un nouveau procès ou annuler purement et simplement sa condamnation.
En 2008, la victime, fragile psychologiquement, envoie au parquet général une lettre affirmant que Loïc Sécher est "innocent et qu'elle ne supporte plus de le savoir en prison".

Détenu à Nantes, l'ancien ouvrier agricole dépose alors une requête en révision, ainsi qu'une demande de remise en liberté.

Estimant que la lettre de rétractation n'était pas suffisante pour le blanchir car il existe "d'autres éléments confortant les accusations d'origine", la commission de révision des condamnations pénales retoque par deux fois sa demande de remise en liberté. Mais après avoir entendu la victime présumée et mené des investigations complémentaires, les magistrats parisiens finissent par se rendre aux arguments du détenu.

Les juges relèvent notamment que la plaignante peut "parfois fabuler" et accuser à tort certaines personnes. Ainsi, soulignent-ils, il est attesté que la jeune fille a déjà "inventé une agression".

Considérant qu'il existe "des éléments nouveaux", ils écartent l'avis négatif du ministère public et saisissent la Cour de révision, seule habilitée à réviser sa condamnation.

En décembre, l'avocat de Loïc Sécher, Me Eric Dupond-Moretti, s'était dit confiant, tout en restant conscient qu'"en France, on rentre beaucoup plus facilement en prison que l'on n'en sort".

Depuis le début du XXe siècle, seulement six dossiers criminels ont été au bout de la procédure de révision et se sont soldés par l'acquittement de personnes condamnées à tort.

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