Le nombre des morts sur les routes a baissé en mai, pour la première fois depuis décembre
La mortalité routière a reculé de 5,7% par rapport à mai 2010, avec un bilan de 317 tués (-19 morts), a annoncé la Sécurité routière vendredi.
L'absence de week-end prolongé, malgré une météo exceptionnellement ensoleillée favorisant la circulation, dans un contexte de renforcement des sanctions, a favorisé ces chiffres.
Le nombre des personnes blessées hospitalisées a diminué de 6,2%, à 2.611 en mai 2011, contre 2.784 en mai 2010 (-173 personnes).
Le mois de mai 2011, qui a été marqué par un temps exceptionnellement doux et sec, favorisant donc les sorties, ne comportait en revanche ni pont, ni week-end de trois jours, contrairement à mai 2010.
Et si le nombre des accidents corporels a progressé (+4,6% à 6.176), la baisse du nombre des personnes tuées et des blessés hospitalisés "fait apparaître une diminution de la gravité des accidents pouvant être liée, pour partie, à une baisse de la vitesse moyenne des véhicules".
Toutefois, le nombre des morts depuis le début de l'année reste en hausse de 8,6% (+125 tués), plombé par les quatre premiers mois. Passé sous les 4.000 en 2010, il était reparti à la hausse au premier trimestre 2011 (+10%) et en avril (+20%), conséquence, selon les associations de familles de victimes, de l'assouplissement du permis à points en tout début d'année.
Sanctions renforcéees
Face à ce mauvais bilan, le gouvernement a convoqué en urgence, le 11 mai,
un comité interministériel, qui a renforcé les sanctions contre les grands excès de vitesse, annoncé le démantèlement des panneaux prévenant de la présence de radars fixes et l'interdiction des avertisseurs de radars.
Des mesures jugées insuffisantes par les associations pour enrayer la tendance, mais inadmissibles pour les fabricants de radars, les associations de défense des usagers de la route et de nombreux députés UMP, ulcérés de ne pas avoir été consultés.
Après plusieurs jours de confusion, le gouvernement a clos le débat en confirmant que les panneaux avertisseurs de radars seraient bien démontés, tandis que près de 2.200 radars "pédagogiques", qui signalent aux automobilistes leur vitesse sans les sanctionner, seront déployés dans les zones dangereuses. Les avertisseurs de radars seront transformés en appareils permettant de signaler ces zones.
La Sécurité routière a par ailleurs lancé vendredi une campagne de sensibilisation aux risques du débridage des moteurs des cyclomoteurs, sur lesquels "près d'un jeune sur deux de la classe d'âge des 15-24 ans est tué sur les routes".
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