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Le ministre de l'Intérieur a annoncé dimanche à Marseille un renforcement des effectifs de la police marseillaise

"Les Marseillais ont droit, ni plus ni moins, au même niveau de sécurité qu'au niveau national", a affirmé Brice Hortefeux.Il s'est exprimé après une réunion d'une heure environ avec l'ensemble des responsables de la sécurité en région marseillaise ainsi que le maire Jean-Claude Gaudin (UMP).
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Brice Hortefeux au centre, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin à gauche (AFP/GERARD JULIEN)

"Les Marseillais ont droit, ni plus ni moins, au même niveau de sécurité qu'au niveau national", a affirmé Brice Hortefeux.

Il s'est exprimé après une réunion d'une heure environ avec l'ensemble des responsables de la sécurité en région marseillaise ainsi que le maire Jean-Claude Gaudin (UMP).

Au lendemain d'une fusillade au cours de laquelle un adolescent de 16 ans a été tué et un enfant de 11 ans grièvement blessé dans le nord de la ville, le ministre a tout d'abord déclaré qu'il allait accroître les effectifs liés au renseignement et que "deux unités de force mobile", soit environ 150 CRS, seraient déployés avec pour "mission exclusive" la "sécurisation et la surveillance des quartiers sensibles".

Les mesures annoncées par le ministre
Selon Brice Hortefeux, 5 policiers "spécialisés" supplémentaires vont ainsi être affectés "dès le 1er décembre" au Service départemental d'information générale (SDIG - renseignement). La mobilisation des deux unités de CRS a quant à elle pour objectif de "donner un coup d'arrêt" aux trafics, selon le ministre. La troisième mesure consiste en un "renforcement des équipes d'enquête" au sein de la police judiciaire. Enfin, le ministre souhaite que les ressources des personnes soupçonnées de trafics de stupéfiants soient "passées au peigne fin" d'ici à la mi-décembre, notamment grâce au fichier Stic (Système de traitement des infractions constatées). Dans le cadre de cette mobilisation globale, le ministre a évoqué des "opérations coups de poing dans les plus brefs délais".

Par ailleurs, 117 adjoints de sécurité doivent être mis à la disposition du préfet pour Marseille et son agglomération pour des missions de police sur la voie publique, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Jean-Claude Gaudin satisfait
"C'est bien entendu quelque chose de positif", a estimé M. Gaudin, après les annonces faites par le ministre, ajoutant qu'il allait "bien sûr multiplier la vidéosurveillance" et "faire tous les efforts nécessaires" pour endiguer la violence. "Il est temps de mettre un coup d'arrêt à ces meurtres et à ce trafic de drogue qui portent atteinte à l'image de notre cité", a dit l'élu.

Le PS juge les mesures "molles et tardives"
Pour le représentant PS de l'opposition municipale, Patrick Mennucci, la série de mesures annoncées est "molle et tardive".

Il fait remarquer qu'au lendemain de l'incendie volontaire d'un bus dans les quartiers nord au cours duquel une jeune femme, Mama Galedou, avait été grièvement brûlée fin 2006, M. Sarkozy avait aussi annoncé la mobilisation des effectifs de CRS, sans que cela soit efficace."Il manque 350 policiers dans le département, je constate que malgré la situation, le gouvernement n'a pas décidé de renforcer réellement la police nationale à Marseille", a-t-il estimé.

Les fusillades se sont multipliées ces derniers temps dans la région marseillaise. Selon la comptabilisation effectuée par Brice Hortefeux, "depuis janvier 2009, ce sont, au total, 26 règlements de compte qui ont été recensés. Ces règlements de compte ont donné lieu à 19 personnes tuées à 7 en 2009 et 12 depuis le 1er janvier 2010 et 16 blessées dans la seule ville de Marseille".

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