Le ministre de l'Immigration a dénoncé lundi soir la caricature du "défouloir raciste" dont il a fait l'objet
Deux mois après le lancement des débats publics en France, le ministre de l'Immigration a présenté un premier bilan qu'il juge "très encourageant" malgré les critiques dans son propre camp.
"Contrairement à ce qui est suggéré à l'envi, le débat sur l'identité nationale ne se focalise pas sur l'immigration et l'islam", a affirmé Eric Besson.
Deux mois après le lancement des débats publics en France, un forum contesté jusqu'au sein de son camp, Eric Besson s'est défendu d'avoir favorisé des dérives xénophobes en lançant le débat sur l'identité nationale, affirmant qu'un premier bilan "très encourageant" démentait " la caricature du défouloir raciste".
Le ministre de l'Immigration a précisé qu'il soumettrait les orientations et propositions issues de ce débat "utile" à l'arbitrage de Nicolas Sarkozy et François Fillon avant la fin du mois.
Lancé le 2 novembre, "le débat sur l'identité nationale a immédiatement rencontré un immense succès populaire qui dépasse les prévisions", a-t-il également plaidé. "L'immense majorité des contributions (...) est parfaitement respectueuse de nos valeurs républicaines", a souligné le ministre lors d'une conférence de presse à Paris. "Le débat n'a pas dérapé. (...) J'affirme que la caricature du défouloir raciste n'a pas fonctionné." Il déclarait s'appuyer sur les conclusions d'une analyse de l'institut TNS Sofres sur les 26.000 premières contributions au débat sélectionnées par le ministère sur son site internet.
"Ce qui fait le jeu des extrêmes, ce n'est pas le débat, c'est le tabou. Ce qui fait le jeu des nationalistes, ce n'est pas que nous soyons trop nombreux à parler de Nation, c'est qu'ils soient les seuls à en parler", a-t-il argumenté.
Refusant de se placer sur le terrain de la polémique, le ministre de l'Immigration a toutefois dénoncé les "bennes d'ordures à bêtises qu'on a déversées", citant la dirigeante socialiste Martine Aubry et ses craintes d'une stigmatisation de l'étranger. "Il reste beaucoup de temps en 2010 pour expliquer que contrairement aux fadaises qui leur ont été racontées, ce débat n'est pas tourné contre eux", a-t-il assuré à propos des Français d'origine étrangère.
"Certains observateurs se sont focalisés au cours des derniers mois sur quelques dérapages très isolés. Ils n'ont pas réussi à faire sortir le débat de son cadre républicain; le débat n'a pas dérapé; la caricature de défouloir raciste n'a pas fonctionné. L'immigration et l'islam représentent moins d'un tiers des 26.000 premières contributions reçues sur le site internet dédié et analysées par TNS-Sofres", a poursuivi Eric Besson. Il y a eu 540.000 visites sur le site, 50.000 contributions et 3 millions de pages vues, a encore indiqué le ministre.
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