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Le leader indépendantiste a été élu vendredi président de Polynésie française après le renversement du gouvernement

Le gouvernement de Gaston Tong Sang (autonomiste), en place depuis avril 2008, a été renversé par 29 voix sur 57, qui ont adopté une motion de défiance.Motion de défiance déposée à l'initiative du principal groupe d'opposition à l'assemblée, l'UPLD, dont la plus importante composante est présidée par l'indépendantiste Oscar Temaru.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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L'indépendantiste Oscar Temaru, élu pour la 3e fois président de la Polynésie française (AFP - GREGORY BOISSY)

Le gouvernement de Gaston Tong Sang (autonomiste), en place depuis avril 2008, a été renversé par 29 voix sur 57, qui ont adopté une motion de défiance.

Motion de défiance déposée à l'initiative du principal groupe d'opposition à l'assemblée, l'UPLD, dont la plus importante composante est présidée par l'indépendantiste Oscar Temaru.

Oscar Temaru, qui présidait jusque là l'assemblée locale, a bénéficié du vote des 23 élus de son groupe à l'assemblée, de 5 représentants des archipels éloignés, et d'une non-inscrite. Il a cinq jours pour constituer son gouvernement, qui sera le treizième depuis 2004, en tenant compte des remaniements ministériels. Le nouveau président entend "ouvrir sa majorité à toutes les bonnes volontés".

Mercredi, trois des principales organisations patronales, et les cinq principaux syndicats, avaient menacé "d'empêcher le fonctionnement des institutions" si la classe politique ne parvenait pas à s'entendre et à "proposer sous deux mois un projet de société capable de redresser durablement notre économie".

Gaston Tong Sang dirigeait ce territoire français du Pacifique Sud avec seulement neuf élus dans son camp. Il ne parvenait plus à faire passer ses textes de loi et plus récemment son projet de budget 2011. Mais il réussissait à s'accrocher au pouvoir en profitant des divisions des autres élus de l'Assemblée: ceux-ci votaient contre ses textes, mais ne parvenaient pas à s'unir pour le renverser.

La ministre de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, a soumis il y a 15 jours à l'Assemblée nationale un projet de réforme de la loi électorale, visant à stabiliser les institutions. Les principaux leaders politiques, en dehors du président Tong Sang, soutenu par l'UMP, ont indiqué qu'ils s'opposaient à cette réforme en l'état.

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