Le gouvernement envisage d'interdire les smartphones dans les salles d'examen pour éviter la triche
C'est ce qu'a indiqué dimanche sur Radio J la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse.
L'usage de ces téléphones pour tricher a été récemment évoqué pour annuler une épreuve du BTS en Ile-de-France, dont la reprogrammation a suscité dimanche le mécontentement de centaines d'étudiants au centre des examens d'Arcueil (Val-de-Marne).
"Aujourd'hui, avec internet, on a le risque de voir se propager les fraudes dans le grand public donc il va falloir qu'on réfléchisse", a expliqué la ministre.
Avec le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, "nous réfléchissons à des mesures concrètes, peut-être l'interdiction des smartphones dans les salles d'examen", a-t-elle poursuivi. "Nous aurons des réponses à ces questions en septembre-octobre quand nos inspections auront rendu leur rapport", a-t-elle assuré, ajoutant qu'elle savait "que Luc Chatel a engagé une réflexion à la suite des fraudes qui viennent d'être constatées".
Hausse du nombre de fraudes avec mobiles
"Il y a une hausse des fraudes liées à l'usage des téléphones portables: 32 cas de plus au baccalauréat général et technologique en 2009 par rapport à 2008", avait indiqué à l'AFP Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire.
"L'utilisation des téléphones portables et, plus largement, de tout appareil permettant des échanges ou la consultation d'informations, est interdite", stipule la circulaire du ministère datée du 26 mai, en pleine période d'examens et de concours.
Dès lors, ils "doivent être impérativement éteints" et rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants de salle.
Impossible de brouiller les signaux
Amar Zendik, président de la société Mind-Technologies, a confirmé à l'AFP que "les techniques deviennent de plus en plus sophistiquées", citant "la montre-téléphone, le stylo-téléphone, ou encore l'oreillette intra-auriculaire".
Des centres d'examens ont opté pour le brouillage des téléphones portables, mais cela pose un "problème technique et juridique", avait mis en garde M. Blanquer.
Par ailleurs, interrogée sur le contrôle continu, Valérie Pécresse a expliqué qu'elle n'avait "pas à se prononcer sur le sujet", qui est du ressort de Luc Chatel, mais a jugé que le bac était "une étape indispensable", "la sanction de la fin d'études", "c'est notre vision de l'éducation à la française".
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