Le directeur général de la gendarmerie, Roland Gilles, a été remplacé mercredi en conseil des ministres

Sur proposition de la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, le général de corps d'armée Jacques Mignaux a été nommé en Conseil des ministres directeur général de la gendarmerie nationale, en remplacement du général Roland Gilles qui n'occupait ce poste que depuis juin 2008.

Ce changement intervient alors que la gendarmerie est secouée par la radiation d'un de ses chefs d'escadron (commandant), Jean-Hugues Matelly, qui avait critiqué publiquement le rapprochement police gendarmerie au sein du ministère de l'Intérieur, effectif depuis le 1er janvier 2009. Il avait été radié par un décret du président de la République pour un "manquement grave", l'obligation de réserve à laquelle sont strictement astreints les militaires.

Sitôt la nomination du général Mignaux officielle, M. Hortefeux a rendu hommage dans un communiqué au général Roland Gilles en soulignant qu'il avait "pris une part déterminante pour la préparation et la mise en oeuvre de la loi" opérant le rapprochement police-gendarmerie.

Un proche de Nicolas Sarkozy préfet de Seine-Saint-Denis
Sur proposition du même Brice Hortefeux, le Conseil des ministres a nommé mercredi l'ancien chef du Raid, l'unité d'élite de la police nationale, Christian Lambert au poste de préfet de Seine-Saint-Denis. M. Lambert, qui exerçait les fonctions de directeur de cabinet du préfet de police de Paris Michel Gaudin, remplace en Seine-Saint-Denis Nacer Meddah, un des premiers préfet issus de l'immigration, qui a été nommé préfet de la région Franche-Comté et du Doubs.

La nomination de Christian Lambert, qui avait dirigé l'interpellation du militant nationaliste corse Yvan Colonna et est considéré comme un proche du chef de l'Etat, intervient quelques jours après l'attaque de deux bus à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Dans la foulée de ce fait divers, Nicolas Sarkozy avait reçu à l'Elysée les chauffeurs de bus et demandé à son ministre de l'Intérieur d'"intensifier les opérations coups de poings dans les cités sensibles".