Le directeur de la sécurité publique du Nord, Jean-Claude Menault, a passé jeudi plus de cinq heures en garde à vue.
Jean-Claude Menault a été placé en garde à vue, mais n'a pas été poursuivi, dans l'enquête pour proxénétisme. Il a été laissé libre en milieu de journée.
Aucune charge n'a été retenue contre lui dans l'immédiat par les juges d'instruction de Lille, dit-on de source policière. Les questions à Jean-Claude Menault portaient notamment sur un voyage fin 2010 ou début 2011 à Washington, où ce policier était invité par l'employé d'une filiale du groupe de BTP Eiffage et une société de relations publiques, et où aurait été organisée une rencontre entre Dominique Strauss-Kahn et des prostituées.
Le policier dit avoir répondu à une invitation pour débattre de questions de sécurité et visiter le Fonds monétaire international (FMI) que dirigeait alors Dominique Strauss-Kahn mais il assure avoir tout ignoré de l'autre aspect du voyage. Il dit avoir participé à une séance de travail en compagnie de Dominique Strauss-Kahn puis avoir quitté le groupe quand les prostituées sont arrivées, selon une source policière lilloise.
Outre le proxénétisme, c'est-à-dire le fait d'organiser la prostitution et d'en tirer profit, les juges travaillent sur des charges d'abus de biens sociaux, c'est-à-dire le détournement de fonds de sociétés pour rémunérer les prostituées.
Il s'agit du deuxième policier interrogé dans ce dossier après le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, son surbordonné à Lille, mis en examen le 21 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux, placé sous contrôle judiciaire et suspendu par le ministère.
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