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Le coup de gueule du maire de Saint-Denis contre Chronopost

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Brut. : Chronopost Saint Denis
Brut. : Chronopost Saint Denis Brut. : Chronopost Saint Denis
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Dans certains quartiers de Saint-Denis, Chronopost ne passe plus… Cette filiale de La Poste a décidé de ne plus livrer à domicile. Les habitants se sont plaint, le maire s’indigne.

Une justification qui passe mal

La raison invoquée de ne plus livrer dans certains quartiers de la ville est liée à la sécurité de ses chauffeurs, considérée comme « prioritaire » par Chronopost. C’est pour cela qu’une liste de quartiers jugés « sensibles » a été dressée, comme celui de Delaunay-Belleville par exemple. Laurent Russie (PCF), maire de Saint-Denis, estime que l’argument donné par Chronopost ne justifie pas la non-livraison dans ces quartiers précisément : « Ils font état de difficultés pour le livreur, de difficultés au point de vue de la sécurité. Ils nous donnent un chiffre, qui est un chiffre national de 52 agressions qu’ils auraient eu en France en 2017. »

Désemparé, son indignation est sans appel : « Il est totalement anormal qu’une partie de la ville aussi infime soit elle ne soit plus livrée par ce que je continue à considérer comme un service public. » Même si cette entreprise appartient à La Poste, financée par l’Etat et qui a des missions de services publics, Chronopost reste une société privée et n’a pas de missions à rendre. Les habitants ont peu de solutions.

L’absence de services publics renforce l’insécurité

La décision de Chronopost n’est qu’une partie d’un problème plus global, que le maire de Saint-Denis estime ne pas être propre qu’à sa ville : « De plus en plus on se rend compte que dans nos villes populaires, c’est souvent dans les quartiers qui peuvent sembler les plus difficiles que l’Etat commence à rogner sur les services publics. »  Selon lui, un cercle vicieux s’installe puisqu’il considère que « la disparition des services publics entraîne des problèmes d’insécurité ». 

Raison de plus pour laquelle, selon lui, il ne faut pas abandonner ces quartiers et continuer à se battre un peu plus contre la disparition des services publics : « On le doit aux habitants, c’est une question d’égalité républicaine et cette égalité est encore plus attendue ici à Saint-Denis, parce qu’on a quand même toujours un peu l’impression d’avoir un peu moins qu’ailleurs. »

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