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Le chef de l'Etat a ouvert la porte mercredi à une réouverture du "chantier" de la formation des enseignants

Lors des voeux au monde de l'éducation et de la culture, M.Sarkozy a indiqué qu'il fallait remettre "sur le chantier les élèments de formation" des jeunes professeurs.En revanche, Nicolas Sarkozy n' pas cédé un pouce sur la réduction des effectifs.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy, lors des voeux au monde de la culture et de l'éducation, à Paris, le 19/01/2011 (AFP/Eric Feferberg)

Lors des voeux au monde de l'éducation et de la culture, M.Sarkozy a indiqué qu'il fallait remettre "sur le chantier les élèments de formation" des jeunes professeurs.

En revanche, Nicolas Sarkozy n' pas cédé un pouce sur la réduction des effectifs.

Entrée en vigueur à la rentrée de septembre 2010, la réforme de la "mastérisation" a élevé le niveau de recrutement de tous les enseignants au niveau master 2 (bac+5) et confié leur formation aux seules universités via des masters. Cette réforme s'est traduite par la fin de la formation pratique offerte par les IUFM.

Cette réforme a été rejetée par une très grande partie du monde de l'enseignement.

Pour Nicolas Sarkozy "passer d'un niveau licence à un niveau master ne suffit pas".

"Il y a notamment toute la question de la formation pratique, je pense qu'il ne faut pas avoir peur d'améliorer en permanence notre système", a-t-il ajouté en s'adressant au ministre de l'Education Luc Chatel.

"Mon souci, c'est de mettre devant nos enfants des professeurs mieux formés, connaissant mieux leur matière et mieux formés à l'enseignement d'une classe d'âge tellement diverse et parfois si difficile, avec la question centrale du niveau de rémunération", a insisté le président.

Tout en restant prudents, les syndicats ont salué l'ouverture présidentielle. Pour Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, principale fédération syndicale de l'éducation, "il s'agit maintenant de reconstruire une formation professionnelle sur le long terme".

"Il était temps de se rendre compte qu'on allait dans le mur", a abondé le patron du SE-Unsa, Christian Chevalier, "on est disponible pour travailler à autre chose, mais on espère que ce n'est pas un simple effet d'annonce".

La réduction des effectifs toujours à l'ordre du jour

En ce qui concerne les effectifs M.Sarkozy n'a pas bougé d'un pouce. "Il faut quand même que vous sachiez une chose: depuis le début des années 990, il y a 600.000 enfants de moins et il y a 45.000 enseignants de plus", a affirmé le chef de l'Etat, "la réponse ne peut pas être celle uniquement du nombre des effectifs, la réponse c'est celle de la qualité de formation et de la qualité de rémunération".

Après 50.000 postes d'enseignants supprimés entre 2007 et 2010, le budget 2011 en prévoit 16.000 autres suppressions, concentrées dans les écoles et les collèges. Les organisations syndicales ont prévu une journée de protestation le 22 janvier.


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