Le chef de l'Etat a estimé "dangereux" de ne pas parler de l'identité nationale, un débat contesté par la gauche
En visite dans la Drôme, Nicolas Sarkozy a réclamé une nouvelle fois l'ouverture d'un débat sur l'identité nationale, à quelques mois des régionales, et insisté sur l'importance de ne pas faire "comme si tout allait bien".
Martine Aubry (PS) a affirmé pour sa part que M.Sarkoy est "un président aux abois" qui "remet en cause l'identité nationale".
Non à la "politique de l'autruche"
"A force d'abandon, nous avons fini par ne plus savoir très bien qui nous étions. A force de cultiver la haine de soi, nous avons fermé les portes de l'avenir. On ne bâtit rien sur la haine de soi, sur la haine des siens et sur la détestation de son propre pays", a déclaré M. Sarkozy à La-Chapelle-en-Vercors.
"Voilà pourquoi nous devons parler de notre identité nationale. Ce n'est pas dangereux, c'est nécessaire. Ce qui serait dangereux ce serait de ne pas en parler, de faire comme si tout allait bien en se disant à quoi bon ?", a insisté le chef de l'Etat.
"C'est avec cette politique de l'autruche qu'on laisse le champ libre à tous les extrémismes. C'est pourquoi j'ai voulu ce débat. C'est pourquoi j'ai voulu que nous discutions ensemble, que nous réfléchissions ensemble. L'identité nationale ça nous concerne tous, ça concerne tous les Français", a poursuivi Nicolas Sarkozy.
Pas de burqa en France
Nicolas Sarkozy a aussi affirmé que la France était un pays "où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance".
"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu'on la respecte", a encore dit le chef de l'Etat.
Une mission parlementaire sur le voile intégral, présidée par André Gerin (PCF) et dont le rapporteur est Eric Raoult (UMP), a été mise en place par l'Assemblée nationale début juillet.
"La France est un pays où l'on ne demande à personne d'oublier son histoire et sa culture, mais elle demande à ceux qui veulent lier leur sort au sien de prendre aussi son histoire et sa culture en partage", a poursuivi M. Sarkozy.
"La France ne se pense pas comme un juxtaposition de communautés ou d'individus". "La France n'est pas seulement une communauté d'intérêts", selon lui. "Devenir français, c'est adhérer à une forme de civilisation, à des valeurs, à des moeurs".
Réaction du PS
La Première secrétaire du PS, Martine Aubry, a affimé que les Français "fiers de l'identité de la France", s'inquiétaient de "sa remise en cause par Nicolas Sarkozy".
"Face à son échec économique, social, sécuritaire, le président de la République perd pied", a-t-elle accusé. "Il nous a livré un discours confus, accumulant les contrevérités historiques, pour ériger un mur d'illusions devant la réalité de ses difficultés", a encore accusé Mme Aubry. Elle a notamment indiqué "qu'aujourd'hui les Français sont inquiets par la politique de Nicolas Sarkozy qui remet en cause notre modèle social",
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