Le 11-Novembre devient jour d'hommage "à tous les morts pour la France"
Désormais, toutes les personnes tombées pour la France seront honorées le jour de l'armistice de la première guerre mondiale mais les autres journées de commémoration sont maintenues.
Le 11-Novembre sera désormais une journée "en hommage à tous les morts pour la France" et plus seulement dédiée à ceux de la première guerre mondiale. Le Parlement a adopté définitivement lundi 20 février, par un vote de l'Assemblée nationale, la loi instaurant cette modification concernant le jour de l'armistice de 1918. Seul le groupe des députés du Front de gauche a voté contre ce texte, annoncé par Nicolas Sarkozy le 11 novembre dernier.
Que change la loi ?
Au-delà de l'hommage rendu à "tous les morts pour la France" civils et militaires, y compris ceux tombés dans le cadre d'opérations militaires extérieures comme en Afghanistan, la nouvelle loi fait aussi obligation aux communes d'inscrire sur leurs monuments aux morts les noms de tous ceux qui se vont vu reconnaître la mention "mort pour la France", quel que soit le conflit dans lequel ils ont combattu.
A l'initiative du Sénat, le texte definitif précise que "cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémoration nationales". Les associations d'anciens combattants craignaient en effet de voir disparaître d'autres dates commémoratives, comme le 8-Mai célébrant la victoire des Alliés en 1945, ou les journées d'hommage aux morts en Algérie ou en Indochine.
Quasi-unanimité
Le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Marc Laffineur, a souligné à la tribune de l'Assemblée qu'une évolution du 11-Novembre était "nécessaire" en raison de la disparition des derniers anciens combattants de la guerre de 1914-1918. "Depuis la fin de la guerre d'Algérie, plus de 600 militaires sont (...) morts pour la France", a-t-il rappelé.
Le député socialiste Dominique Raimbourg a expliqué que son groupe, opposé au texte en première lecture, votait cette fois-ci pour en raison de la précision introduite par le Sénat, à majorité de gauche, sur le maintien des autres journées de commémoration. "C'est un texte de rassemblement qui nous réunit aujourd'hui."
Mais, au nom du Front de gauche, le communiste André Chassaigne a refusé "que toutes les mémoires soient amalgamées, empêchant ainsi de réfléchir et de tirer les enseignements de chaque guerre, accréditant l'idée selon laquelle peu importent les raisons pour lesquelles des militaires et des civils ont perdu la vie".
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