Brigitte Bardot condamnée à 20 000 euros d'amende pour avoir qualifié les Réunionnais d'"autochtones ayant gardé leurs gènes sauvages"
Le tribunal judiciaire de Saint-Denis a reconnu l'ex-actrice coupable d'injures raciales.
Des injures raciales sous couvert de défense des animaux. Brigitte Bardot, qui avait qualifié en 2019 les Réunionnais à d'"autochtones ayant gardé leurs gènes sauvages", a été condamnée, jeudi 4 novembre, par le tribunal judiciaire de Saint-Denis à 20 000 euros pour injures raciales.
La créatrice d'une fondation portant son nom et oeuvrant à la protection des animaux avait adressé en mars 2019 une lettre ouverte à Amaury de Saint-Quentin, alors préfet de La Réunion. Se disant "envahie par des lettres (...) dénonçant la barbarie que les Réunionnais exercent sur les animaux", Brigitte Bardot avait affirmé que "les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages".
Brigitte Bardot avait présenté des excuses
Elle avait aussi comparé La Réunion à "l'île du diable" avec "une population dégénérée encore imprégnée (...) des traditions barbares qui sont leurs souches". Ces invectives avaient provoqué une grande indignation dans l'île. Annick Girardin, à l'époque ministre des Outre-mer, avait adressé une lettre ouverte à l'ex-actrice. "Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit" avait rappelé la ministre.
Brigitte Bardot avait présenté des excuses aux Réunionnais en justifiant sa colère par ce qu'elle estime être le "sort tragique" des animaux dans l'île. Les paroles de madame Bardot sont "injurieuses, blessantes" avait estimé la procureure Bérengère Prudhomme La défense des animaux, "c'est la vie de Brigitte Bardot". La détresse animale "c'est une réalité à La Réunion", avait affirmé à l'audience son avocate, Maître Catherine Moissonier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.