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La quasi majorité des des syndicats de l'éducation nationale appellent à une journée de mobilisation mardi.

A la veille du passage en Conseil des ministres du projet de budget 2012, qui prévoit 14.000 suppressions de postes à la prochaine rentrée, les enseignants du public sont rejoints par ceux du privé pour dénoncer ces coupes budgétaires qui, selon eux, "mettent l'école à genoux."
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les syndicats d'enseignants dénoncent les suppressions de postes.

A la veille du passage en Conseil des ministres du projet de budget 2012, qui prévoit 14.000 suppressions de postes à la prochaine rentrée, les enseignants du public sont rejoints par ceux du privé pour dénoncer ces coupes budgétaires qui, selon eux, "mettent l'école à genoux."

C'est une unité jusque-là inédite : les enseignants du privé ont rejoint la cause de leurs collègues du secteur public. Ensemble, ils entendent dénoncer les 80.000 suppressions de postes qui frappent l'Education nationale depuis 2007. Une centaine de cortèges sont prévus en France métropolitaine ainsi qu'en Guadeloupe et en Guyane. Selon les syndicats de la FSU, plus de la moitié des enseignants était en grève à la mi-journée : ils seraient 53.75 % en primaire, et 50 % dans le secondaire, soit près du double des chiffres avancés par l'Education nationale (respectivement 28,89% 22;3 %).

A Paris, la manifestation devait partir du Boulevard Saint-Germain, à la hauteur du jardin du Luxembourg, pour rejoindre Sèvres-Babylone, à quelques encablures du ministère. François Chérèque (CFDT), Harlem Désir (PS), Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de Gauche à la présidentielle) et Pierre Laurent (PCF) seront présents. Bernard Thibault (CGT) défilera à Lille.

Le secteur privé, pourtant peu enclin à la contestation, se lance dans la bataille pour exiger "Zéro retrait d'emplois pour la rentrée 2012". Tous les enseignants sont chaque jour devant une classe (aucun professeur n'est en disponibilité) et il n'y a pas de remplaçants: les postes supprimés peuvent entraîner des fermetures de classes et d'établissements "tout particulièrement en milieu rural", font valoir les syndicats du privé.

"Une grève fin septembre dans l'Education nationale, ce n'est pas révolutionnaire", a quant à lui rétorqué le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, soulignant la proximité des élections professionnelles (13 au 20 octobre).Depuis 2008, un service minimum d'accueil (SMA) est obligatoire quand plus de 25% des enseignants d'une école sont en grève, mais certaines communes refusent toujours de le mettre en place.

"Je sais bien qu'aujourd'hui il y a des contestations, c'est normal dans une démocratie mais les emplois en cause, ce ne sont pas les emplois de la fonction publique, c'est les emplois de l'industrie, de l'entreprise, c'est ceux qui sont exposés à la concurrence", a pour sa part déclaré Nicolas Sarkozy, en déplacement dans l'Oise.



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