La protection policière des vacances de Sarkozy fait débat
L'ancien président bénéficie de dix policiers du SPHP, alors que Jacques Chirac n'en a que huit (quatre policiers et quatre gendarmes) et Valéry Giscard d'Estaing, six.
"Les vacances très protégées de Sarkozy". Sous ce titre, Le Parisien a publié lundi 12 août un article affirmant qu'"outre la dizaine de membres du SPHP (Service de protection des hautes personnalités) qui se relaient" autour de Nicolas Sarkozy, l'ancien président mobilise pour la surveillance de sa résidence de vacances au Cap Nègre (Var) "cinq équipes de trois fonctionnaires" d'une compagnie de CRS.
Nicolas Sarkozy a immédiatement protesté. Dans un communiqué l'ancien chef de l'Etat a affirmé qu'il bénéficie "du même traitement que tous les anciens présidents de la République". Il a souligné que ce dispositif "correspond à la menace qui peut peser sur une personnalité qui est ou a été exposée" et qu'il "n'est aucunement défini par la personne protégée mais évalué par les services du ministère de l'Intérieur". Et d'ajouter que "l'utilité de ce dispositif a encore été prouvée la semaine dernière lorsqu'un individu connu des services de police allemands a tenté d'entrer dans la propriété". Nicolas Sarkozy a enfin pointé "des informations inexactes".
Plus de policiers du SPHP que Chirac et Giscard
Ces chiffres ont pourtant été confirmés par des sources policières concordantes. Elles avancent une explication : la nécessité d'un relais 24 heures sur 24 auprès d'une telle personnalité, et des heures de repos à prendre. Les membres du SPHP travaillent par deux auprès de Nicolas Sarkozy. Et la surveillance de la résidence du Cap Nègre est assurée par des astreintes de trois CRS, selon ces sources. Les congés, RTT ou jours consacrés à l'entraînement physique justifient que les fonctionnaires soient nombreux.
Nicolas Sarkozy bénéficie pour sa protection personnelle de dix policiers du SPHP, alors que Jacques Chirac n'en a que huit (quatre policiers et quatre gendarmes) et Valéry Giscard d'Estaing, six. Selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, "une réflexion est en cours pour harmoniser et cadrer le niveau de protection des personnalités, notamment quand elles n'occupent pas certaines de leurs résidences".
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