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La pagaille à Roissy en décembre est le résultat d'une responsabilité collective, a jugé jeudi le gouvernement

Telles sont les conclusions tirées par la ministre de l'Ecologie et des Tranports après la remise du rapport d'inspection qu'elle avait commandé.Nathalie Kosciusko-Morizet a exclu toute sanction, refusant d'entrer "dans une logique de bouc-émissaire", estimant qu'il n'y avait "pas de faute individuelle et personnelle".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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L'aéroport parisien de Roissy sous la neige (22 décembre 2010) (AFP / Pierre Verdy)

Telles sont les conclusions tirées par la ministre de l'Ecologie et des Tranports après la remise du rapport d'inspection qu'elle avait commandé.

Nathalie Kosciusko-Morizet a exclu toute sanction, refusant d'entrer "dans une logique de bouc-émissaire", estimant qu'il n'y avait "pas de faute individuelle et personnelle".

"Il apparaît que chacun a sa responsabilité : ADP en matière de dégivrage et de déneigement, les capacités n'ont pas pu suivre", tandis que les compagnies aériennes sont responsables du manque d'information des passagers "en déshérence", a estimé la ministre.

Le rapport d'inspection fait apparaître que le problème "le plus critique" a été une anticipation insuffisante des annulations de vols, décision incombant habituellement à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Nathalie Kosciusko-Morizet s'est au contraire dite "heureuse que l'on sorte du climat de polémique qui régnait depuis trois semaines où les entreprises se rejetaient les unes et les autres la responsabilité", faisant ainsi référence aux déclarations du directeur exécutif d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon et du patron d'Aéroports de Paris (ADP).

A la suite de chutes de neige, des annulations de vols avaient contraint plus de 2000 personnes à dormir à Roissy-Charles de Gaulle le 23 décembre.

Vingt propositions
Sur la base du rapport d'inspection, vingt propositions ont été formulées pour éviter une nouvelle désorganisation, parmi lesquelles:

- Les capacités de stockage de glycol (liquide dégivrant pour les avions), à l'origine de la polémique, seront augmentées à l'équivalent de dix jours complets d'intempéries (contre six actuellement).
- De nouvelles aires de dégivrage seront construites, passant progressivement de 7 à 10.
- L'envoi de SMS aux passagers sera généralisé.

"Je me félicite qu'ADP soit amené à faire des investissements importants qui vont augmenter les stocks de glycol", a réagi le directeur exécutif d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon.

Certains patrons de compagnies aériennes ont toutefois émis un bémol à ce vent d'optimisme. "La priorité d'ADP est encore une fois le 'hub'* d'Air France (à Roissy). On a oublié Orly sud mais je m'y attendais", a ainsi déclaré à l'AFP François Hersen, président du directoire d'Aigle Azur.

(* plate-forme de correspondance)

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