La nomination de Michel Charasse, Jacques Barrot et Hubert Haenel a été confirmée officiellement mercredi
Nicolas Sarkozy a choisi de nommer l'ancien ministre socialiste Michel Charasse comme membre du Conseil constitutionnel.
Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a choisi l'UMP Jacques Barrot, ancien ministre centriste, alors que le président du Sénat a désigné le sénateur UMP Hubert Haenel.
Tous trois ont passé mercredi après-midi un grand oral sans risque devant le Parlement.
Michel Charasse, 68 ans, remplace Olivier Dutheillet de Lamothe, Jacques Barrot, 73 ans, succède au socialiste Pierre Joxe, alors que Hubert Haenel, 67 ans, reprend le siège de la sociologue Dominique Schnapper. Les mandats de ces trois Sages expirent le 12 mars. Ces nominations devraient être officialisées mercredi.
Mercredi matin, Michel Charasse a assuré devant les députés que sa nomination au Conseil constitutionnel par Nicolas Sarkozy n'était la "contrepartie de rien" et qu'il n'avait "pas été candidat à la fonction".
Michel Charasse et Hubert Haenel avaient confirmé dès mardi, dans les couloirs du Sénat, leur nomination au Conseil constitutionnel. Un peu plus tôt dans la journée, des sources parlementaires avaient rapporté que "les trois noms (Jacques Barrot, Hubert Haenel et Michel Charasse) avaient été annoncés (mardi) matin lors du petit-déjeuner de la majorité à l'Elysée".
Remplacer des Sages dont le mandat expire
Les lauréats doivent être auditionnés par la commission des Lois de l'Assemblée nationale mercredi matin et par celle du Sénat mercredi après-midi. Il s'agit pour les présidents de la République, de l'Assemblée et du Sénat de remplacer les trois Sages dont le mandat de neuf ans arrive à expiration le 12 mars : le socialiste Pierre Joxe, la sociologue Dominique Schnapper (fille de Raymond Aron) et Olivier Dutheillet de Lamothe, ancien secrétaire général de l'Elysée sous Jacques Chirac.
Sans surprise, le président du Sénat Gérard Larcher a choisi de nommer le sénateur UMP Hubert Haenel, l'un de ses proches. Son homologue de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a arrêté son choix sur Jacques Barrot, ancien commissaire européen, à qui il avait succédé à la tête du groupe UMP de l'Assemblée lorsque ce dernier avait rejoint Bruxelles.
Casse-tête pour Sarkozy
Le chef de l'Etat, quant à lui, était confronté à un casse-tête, faute d'avoir pu influer sur le choix des présidents des deux assemblées. La situation la plus confortable pour lui aurait été que Gérard Larcher nommât le sénateur mitterrandiste du Puy-de-Dôme Michel Charasse, auprès de qui il s'était engagé. Mais, Gérard Larcher, soucieux de préparer au mieux ses chances de réélection à la tête du Sénat à l'automne 2011, n'a rien cédé.
Le dilemme pour Nicolas Sarkozy a été entre choisir une femme pour maintenir en l'état la féminisation du Conseil ou un homme de gauche sarko-compatible lui évitant les attaques sur un conseil monocolore. Pierre Joxe était le seul Sage de gauche. Mardi matin encore, un haut responsable de l'UMP avait déclaré que le chef de l'Etat hésitait entre nommer Marie-Laure Denis ou Michel Charasse.
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