La maire UMP d'Aix-en-Provence veut faire annuler l'élection présidentielle
Dimanche, Maryse Joissains-Masini a estimé que le nouveau président était un "danger pour la République".
Après les paroles, les actes. Trois jours après avoir contesté "la légitimité" de François Hollande, la maire UMP d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, a adressé mercredi 9 mai une requête au Conseil constitutionnel demandant l'annulation de l'élection présidentielle.
Membre du collectif parlementaire de la Droite populaire, elle fonde sa requête sur trois motifs : le "dépassement des comptes de campagne", la "propagande abusive ayant entaché fortement l'équilibre du scrutin" et la "complicité d'infraction à la loi syndicale". Dans son argumentaire, l'édile cite le soutien au candidat PS "du secrétaire général de la CGT et de ses troupes", mais également "un lynchage médiatique de Nicolas Sarkozy", déplorant que les primaires socialistes aient "mobilisé les médias pendant plus de quatre mois".
"Pas légitime"
Dimanche 6 mai, Joissains-Masini avait tenu des propos offensants envers le président élu. "Même si monsieur Hollande est proclamé président de la République, je ne pense pas qu'il soit légitime, parce qu'il y arrive après un combat antidémocratique comme on ne l'a jamais vu dans ce pays", avait-elle lancé dans un entretien mis en ligne par Aix City Local News et le site MLactu.fr. "Par voie de conséquence, je ne me sens pas liée par ce président de la République que j'estime illégitime".
Ces propos "ont été tenus dans un désarroi total et sur le coup de la colère que j'ai réfrénée durant toute la campagne, que j'estime avoir été diffamatoire envers Nicolas Sarkozy", a-t-elle ajouté avant d'accuser les médias d'avoir "lynché" le président sortant. Et d'ajouter qu'en évoquant les "petits bras" de François Hollande, elle s'est "fait plaisir". "J'aurais aimé d'un président qu'il ait plus de prestance et pas qu'il agite ses petits bras comme il le fait dans tous ses meetings, parce que ça me paraît extrêmement ridicule", avait-elle dit.
Hollande, "un danger pour la République"
Maryse Joissains-Masini estime aussi que le nouveau président est "un danger pour la République". "Cet homme n'a jamais fait la démonstration qu'il ait réussi quelque chose dans sa vie. Je crois que c'est quelqu'un d'intelligent et d'un certain niveau (...), mais on ne s'intitule pas président de la République du jour au lendemain."
"J'espère que la jeunesse ne va pas pâtir dans les années à venir de la bande de rigolos qui va s'emparer des commandes", a-t-elle dit encore. "Je ne souhaite pas que mon pays se casse la figure, mais quelque part je pense que Nicolas Sarkozy pourrait servir de recours, et peut-être dans pas si longtemps."
Le secrétaire départemental de la fédération UMP des Bouches-du-Rhône, le député Renaud Muselier, a estimé que "ces propos n'engageaient que madame Joissains".
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