La justice donne son feu vert à l'expulsion des migrants du principal camp de Calais
Le juge a motivé sa décision notamment par le caractère prolongé de l'occupation des lieux, l'insuffisance d'infrastructures sanitaires et l'entassement de détritus.
Il s'agit de répondre à une "situation sanitaire critique", selon la mairie. Le juge des référés du tribunal administratif de Lille a autorisé, vendredi 27 juin, l'expulsion des migrants qui campent, depuis fin mai, dans un centre de distribution des repas à Calais (Pas-de-Calais).
Le juge a motivé sa décision notamment par le caractère prolongé de l'occupation des lieux, l'insuffisance d'infrastructures sanitaires et l'entassement de détritus, conférant un caractère d'urgence à la situation. 250 personnes y vivent, selon la mairie.
"La justice a fait un excès de vitesse"
Lors de l'audience tenue vendredi matin, l'avocate de la municipalité de Calais avait évoqué notamment des problèmes d'hygiène et de déchets. La demande était appuyée par des lettres de riverains se plaignant de la situation. "Certains n'osent plus sortir de chez eux", avait rapporté l'avocate.
La défense, de son côté, avait demandé le renvoi de l'affaire et argumenté contre le caractère d'urgence de la procédure. "On a des solutions qui sont en train d'être mises en place notamment par le préfet. Une expulsion ferait obstacle à ce plan d'urgence", avait plaidé l'avocate Ludivine Herdewyn.
"C'est une décision totalement scandaleuse", a réagi l'avocat Norbert Clément, qui défend les migrants. "Il n'y a aucun délai accordé", a-t-il souligné. "La justice a fait un excès de vitesse. Et là, on a 400 problèmes sur les bras qu'on va essayer de gérer", a poursuivi l'avocat, qui se donne deux jours pour trouver le meilleur moyen d'arrêter cette décision.
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