La justice a validé mardi la procédure d'extradition de Monaco fin 2009 de Toni Musulin

"Notre demande d'annulation de cette procédure a été rejetée", a déclaré Me Christophe Cottet-Bretonnier, qui a annoncé son intention de se pourvoir en cassation et devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Le convoyeur-braqueur, soupçonné du vol de plus de 11 millions d'euros à Lyon, devrait donc rester en détention jusqu'à son procès.

"Il n'y a plus aucun obstacle à ce que le juge renvoie Toni Musulin mercredi en correctionnelle et le maintienne en détention jusqu'à son procès", a déploré l'avocat, qui n'avait pas encore connaissance des motivations de l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon. "La chambre de l'instruction a jugé légales les conditions dans lesquelles les autorités monégasques ont remis Toni Musulin à la police française alors que c'est une extradition déguisée, comme l'a relevé le procureur de Nice, Eric de Montgolfier", a déclaré l'avocat.

Et l'avocat d'ajouter: "Elle a aussi jugé légal le fait, pour la police française, de mettre en garde à vue à l'étranger un ressortissant français, puisqu'elle a fait rétroagir la garde à vue; c'est une grande première". L'avocat, dénonçant une "justice d'exception", a conclu: "Il y a une seule chose qui compte, c'est que Toni Musulin doit comparaître détenu par n'importe quels moyens à son procès".

Le juge d'instruction, qui a bouclé son enquête fin janvier, a jusqu'à mercredi minuit pour rendre son ordonnance de renvoi en correctionnelle de Musulin pour un procès prévu mi-mai. Ce renvoi permettrait de prolonger de deux mois la détention provisoire de Toni Musulin qui, sinon, est libérable mercredi.