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La GGT attend la réunion de Comité confédéral national du 7 février pour décider de sa stratégie à l'égard de la CFDT

L'unité syndicale qui avait prévalu lors des manifestations contre la réforme des retraites est-elle en train de se fissurer ? A voir.Mais l'objectif de publier une plate-forme commune d'ici la fin janvier ne sera en tous les cas pas tenu selon diverses sources syndicales.
Article rédigé par France2.fr
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François Chérèque (d), Pascal Joly, Bernard Thibault (g) défilent contre la réforme des retraites le 8/10/10 à Paris. (AFP - Miguel Medina)

L'unité syndicale qui avait prévalu lors des manifestations contre la réforme des retraites est-elle en train de se fissurer ? A voir.

Mais l'objectif de publier une plate-forme commune d'ici la fin janvier ne sera en tous les cas pas tenu selon diverses sources syndicales.

Depuis la fin d'automne, l'intersyndicale ne compte plus que cinq membres (CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa), la CFE-CGC et la CFTC l'ayant désertée au moins provisoirement. Le syndicat Force Ouvrière (FO) est lui toujours restée en marge.

"Nous avons des difficultés à nous mettre d'accord", a déclaré un membre de la Commission exécutive, instance dirigeante de la CGT. De même source, on laisse entendre qu'il est difficile de "faire des propositions communes" pour sortir de la crise s'il n'y a pas de convergences suffisantes sur "les deux négociations en cours, les retraites complémentaires et l'assurance chômage".

CGT et CFDT, deux conceptions du syndicalisme

Depuis le début de l'année, la CGT n'a pas masqué ses désaccords avec la CFDT, que ce soit sur l'agenda social 2011 mis au point par le Medef et tous les syndicats représentatifs, sauf la CGT, ou sur la modernisation des institutions représentatives du personnel (CE, etc.). Ses dirigeants considèrent qu'au vu de l'attitude du gouvernement et du patronat sur les retraites, "on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé" et qu'il faut hausser le ton.

Pour l'heure, les dirigeants de la CFDT se gardent de toute déclaration susceptible d'attiser les dissensions.

L'Unsa "espère que la décision de la CGT sera de maintenir le cap intersyndical". "On en a besoin", selon son numéro deux Jean Grosset. "On a le sentiment qu'on risque de revivre une période comme on en a eu dans le passé, avec un repli identitaire de la CGT pour resserrer les liens en interne", déplore le dirigeant d'une autre organisation syndicale.

Depuis l'accord donné par la CFDT à la réforme des retraites de 2003, les relations entre les deux centrales étaient distantes. Le congrès de Nantes de la CGT (décembre 2009) avait mis en évidence la persistance de fortes préventions à l'égard de la centrale de François Chérèque, parmi une frange de militants cégétistes.

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