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La France étudie la possibilité d'une saisine de la Cour internationale de Justice sur le dossier de Florence Cassez

Arrêtée le 9 décembre 2005 au Mexique pour complicité d'enlèvements, cette jeune femme de 35 ans qui nie les faits a été condamnée en appel à 60 ans de prison.Après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, son défenseur Me Franck Berton a déclaré jeudi que les ministères de la Justice et des Affaires étrangères étudiaient la possibilité d'une requête.
Article rédigé par France2.fr
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Frank Berton, l'avocat de Florence Cassez. (f3NPDCP)

Arrêtée le 9 décembre 2005 au Mexique pour complicité d'enlèvements, cette jeune femme de 35 ans qui nie les faits a été condamnée en appel à 60 ans de prison.

Après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy, son défenseur Me Franck Berton a déclaré jeudi que les ministères de la Justice et des Affaires étrangères étudiaient la possibilité d'une requête.

"Cela faisait des semaines que je demandais à l'Elysée d'envisager une saisine de la Cour internationale de Justice", s'est félicité Franck Berton à l'issue de l'entrevue d'une demi-heure avec le chef de l'Etat à laquelle était présent également les parents de Florence Cassez. "On n'exclut pas de le faire mais rien n'est décidé pour le moment", a toutefois précisé l'Elysée à propos de cette saisine.

Cette rencontre était la sixième avec les parents de Florence Cassez depuis mai 2008.

Dans un communiqué, la présidence de la République indique que Nicolas Sarkozy a assuré les parents de Florence Cassez que "les autorités françaises, qui sont préoccupées par les zones d'ombre qui entourent cette affaire et conduisent à douter qu'elle ait bénéficié d'un procès équitable, continueront de suivre attentivement sa situation et de lui apporter toute assistance prévue par le droit".

Bras de fer entre la France et le Mexique
Condamnée en première instance à 96 ans de prison, sa peine a été ramenée en appel à 60 ans. En visite à Mexico en mars, Nicolas Sarkozy avait tenté d'obtenir qu'elle purge sa peine en France mais son homologue mexicain, Felipe Calderon, l'a refusé malgré l'existence d'une convention de transfèrement entre la France et le Mexique.

Paris a durci récemment le ton, le Quai d'Orsay déclarant la semaine passée que de nouveaux éléments mis en évidence depuis la visite du chef de l'Etat "amènent à douter que Florence Cassez ait bénéficié d'un procès équitable et que la défense ait pu faire valoir tous ses droits".

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