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La famille d'accueil à qui a été retirée Cindy, 5 ans, a poursuivi mercredi son combat contre les services sociaux

François et Séverine Boyer ont marché avec une soixantaine de proches et de partisans derrière une banderole imprimée "pour le bonheur de Puçou", le surnom de Cindy, qui vient de leur être retirée après cinq années de garde.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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marche rose pur Cindy (AFP. E.Cabanis)

François et Séverine Boyer ont marché avec une soixantaine de proches et de partisans derrière une banderole imprimée "pour le bonheur de Puçou", le surnom de Cindy, qui vient de leur être retirée après cinq années de garde.

Au terme de cette "marche rose" derrière une camionnette diffusant des chansons comme "Prendre un enfant par la main", les Boyer ont procédé à un lâcher de ballons roses devant le conseil régional de Midi-Pyrénées, qu'ils voudraient voir intervenir auprès du conseil général du Gers pour renverser la décision. Le conseil général est compétent en la matière.

Depuis que Cindy lui a été retirée le 2 février sur décision de l'Aide sociale à l'enfance, le couple bénéficie d'une multitude de marques de sympathie. Une pétition en ligne revendiquait plus de 25.000 signatures mercredi.

Les Boyer disent que le retrait de Cindy leur a été justifié par la nécessité de casser le lien affectif mutuel, trop fort. Cindy vivait chez eux depuis l'âge de 2 mois et demi tout en continuant à voir ses parents biologiques. Elle a été confiée depuis à une autre famille d'accueil.

François Boyer, un employé de 44 ans, dénonce "un kidnapping officiel organisé". Selon les Boyer, les services sociaux du Gers "piétinent" le bonheur de Cindy, élevée dans l'amour et le respect des "valeurs essentielles". Ils affirment qu'ils auraient accepté la restitution de l'enfant à ses parents biologiques mais refusent son placement dans une nouvelle famille d'accueil.

Le président du conseil général du Gers, Philippe Martin, a contesté la présentation "mensongère" faite selon elle de l'affaire. "C'est pas parce qu'il y avait trop d'amour que cette enfant a été retirée, c'est parce qu'il y avait des raisons objectives, (décelées) par des travailleurs sociaux dont c'est la profession" et qui ont agi sous le contrôle du juge pour enfants, a-t-il dit. Il a déclaré que l'un des objectifs du placement en famille d'accueil était la réunion de l'enfant avec ses parents biologiques et que les Boyer connaissaient ce point en accueillant Cindy. Selon lui, les Boyer auraient manqué à leurs obligations de départ.

François Boyer s'est défendu de nuire à l'enfant en médiatisant l'affaire: "Si l'ensemble des médias s'interroge et s'intéresse à cette cause, c'est peut-être pas à nous qu'il faut demander pourquoi".

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