La deuxième garde à vue, entamée mardi dans le cadre de l'enquête sur la mort de Laetitia, a été levée mercredi
"En ce qui concerne les opérations de fouille du dernier étang, les opérations de pompage de l'eau se sont terminées dans la journée", a indiqué le procureur. "Reste au fond de la carrière une épaisse boue imprégnée d'hydrocarbures et de produits chimiques, dans laquelle reposent de nombreuses carcasses de voitures, de bidons et de fûts divers".
"Aucune charge de participation au meurtre de Laetitia Perrais ou à la disparition du corps de celle-ci n'a été relevée" contre cette personne qui était en garde à vue depuis mardi matin, a précisé le procureur de la République Xavier Ronsin mercredi soir.
"En revanche, l'intéressé a été maintenu en garde à vue quelques heures par mon parquet dans le cadre d'un dossier distinct de cambriolage (...), puis présenté au magistrat instructeur de permanence aux fins de placement sous contrôle judiciaire", a ajouté M. Ronsin.
Une autre personne placée en garde à vue mardi matin avait été remise en liberté mardi dans la soirée. Ces deux personnes étaient interrogées car susceptibles d'avoir été en relation avec le principal suspect Tony Meilhon, après le décès de Laetitia.
Rappel des faits
Laetitia, 18 ans, a disparu le soir du 18 janvier près de Pornic
(Loire-Atlantique). Son corps démembré et incomplet a été retrouvé le 1er février dans le plus grand des trois plans d'eau du "Trou bleu" à Lavau-sur-Loire, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de sa disparition.
Le principal suspect, Tony Meilhon, arrêté le 20 janvier, a affirmé avoir accidentellement tué Laetitia mais a refusé d'indiquer où il avait dissimulé le corps.
Depuis, les enquêteurs sont à la recherche du tronc de la jeune femme et ont pour cela pratiqué la vidange de l'étang principal ainsi que d'un autre plus petit et fouillé le troisième avec des plongeurs. "Une quinzaine de personnels de la cellule nationale de la gendarmerie de Satory appelée NBRC (nucléaire, biologique, radiologique, chimique) (...) ont été acheminés sur place dans la journée", a ajouté le procureur, indiquant qu'ils "appuieront demain toute la journée les enquêteurs dans leurs opérations de police technique et scientifique de recherche du corps".
Les critiques de Nicolas Sarkozy contre la justice nantaise dans cette affaire ont déclenché une protestation des magistrats qui ont reporté les audiences dans la quasi totalité des tribunaux de France pour participer jeudi à un mouvement national de protestation.
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