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La croissance en France a été nulle au deuxième trimestre 2012

C'est ce qu'annonce l'Insee dans une estimation publiée ce mardi. Un premier pas vers la récession est donc évité de justesse. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La croissance a été nulle en France au deuxième trimestre 2012. (DURAND FLORENCE / SIPA)

ECONOMIE - Une croissance atone pour le troisième trimestre consécutif. La croissance du PIB (Produit intérieur brut) a été nulle en France au deuxième trimestre 2012 par rapport au précédent, a annoncé mardi 14 août l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans une première estimation pour la période. 

La Banque de France prédisait une récession, qui a donc été évitée de justesse. L'Insee a revu en baisse ses chiffres du dernier trimestre 2011 (0% au lieu de 0,1%) et précise que les dépenses de consommation des ménages reculent légèrement (-0,2 % après +0,2 %).

En revanche, les prix à la consommation en France ont reculé de 0,4% au mois de juillet par rapport au mois précédent, après une stabilité en juin, a aussi annoncé l'Insee mardi matin. Ce repli s'explique principalement par les soldes d'été, qui ont tiré vers le bas les prix de l'habillement, des chaussures et des autres produits manufacturés, et par un "recul saisonnier des prix des produits frais". Par ailleurs, l'Institut précise que l'inflation s'est maintenue à +1,9% sur un an.

"Une croissance trop faible" pour Moscovici

Les chiffres de la croissance "ne sont pas excellents", a estimé le ministre de l'Economie, invité d'Europe 1 mardi matin. "C'est une croissance nulle donc une croissance trop faible", a ajouté Pierre Moscovici. "En même temps, ce que je constate, c'est qu'en effet la France n'est pas en récession" contrairement à "la plupart de ses partenaires", a-t-il poursuivi, citant notamment l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni. "Nous ne sommes pas à l'abri de ça", a-t-il mis en garde.

Le ministre a toutefois maintenu l'objectif de croissance de 0,3% pour 2012, après la stagnation de l'activité constatée au printemps. Mais il a reconnu que la prévision de 1,2% pour 2013 impliquait un gros effort de redressement de l'économie.

L'Allemagne fait mieux que prévu

En revanche, en Allemagne, la progression du PIB est meilleure que prévue, même si elle marque un ralentissement après une croissance de 0,5% au premier trimestre. L'économie allemande a ainsi crû de 0,3% au deuxième trimestre, selon une première estimation publiée mardi par l'Office fédéral des statistiques, l'institut Destatis (lien en anglais). En rythme annuel, donc par rapport au deuxième trimestre 2011, le PIB allemand a progressé de 0,5% au deuxième trimestre, selon cette première estimation, et de 1% en données corrigées des variations saisonnières. 

La progression de la consommation des ménages en Allemagne, ainsi que des dépenses publiques, a également contribué à la hausse du PIB. Avec cette croissance "modérée", selon les mots de Destatis, l'Allemagne s'en sort mieux que la plupart de ses partenaires européens.

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