L'un des trois cadres de Renault accusés d'espionnage industriel a affirmé son innocence lundi
"Ça fait trois semaines que je suis sans aucun élément tangible de tout ce qui pourrait fonder, expliquer mon licenciement", a expliqué Bertrand Rochette à la presse.
La veille, le PDG du groupe Carlos Ghosn a fait état de preuves "multiples" de l'espionnage de ces cadres, admettant qu'elles procédaient d'une enquête strictement interne à Renault.
L'enquête a conduit à la "conviction", écrit Renault dans la lettre de licenciement montrée par Bertrand Rochette à la presse, qu'il avait "reçu des sommes d'argent de source étrangère" et, "en échange", avait donné "des informations stratégiques pour l'entreprise".
"Je veux réaffirmer que je n'ai jamais eu de compte en Suisse, je n'ai jamais touché d'argent, j'ai toujours été loyal à cette entreprise et je suis déterminé à ne pas être un bouc émissaire dans cette affaire", s'est-il défendu.
L'hypothèse d'une manipulation
Bertrand Rochette a déposé plainte en diffamation et ses deux collègues licenciés, une autre plainte pour dénonciation calomnieuse. Leurs avocats évoquent l'hypothèse d'une manipulation.
Le groupe Renault en a fait de même a déposé et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
La Chine, mise en cause parce que des sociétés chinoises sont mentionnées dans la plainte de Renault, a nié toute implication dans une affaire
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