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L'indépendantiste Oscar Temaru a été élu président de l'Assemblée de Polynésie française, vendredi à Papeete

M. Temaru a été élu par 30 voix contre 20 à son adversaire autonomiste Jean-Christophe Bouissou, avec 7 bulletins blancs. Tous deux siègent dans les rangs de l'opposition au gouvernement de Gaston Tong Sang.Son élection à la tête de l'organe législatif ouvre une nouvelle période de cohabitation qui risque de ralentir l'action du gouvernement local
Article rédigé par France2.fr
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Oscar Temaru (à droite) (France 3)

M. Temaru a été élu par 30 voix contre 20 à son adversaire autonomiste Jean-Christophe Bouissou, avec 7 bulletins blancs. Tous deux siègent dans les rangs de l'opposition au gouvernement de Gaston Tong Sang.

Son élection à la tête de l'organe législatif ouvre une nouvelle période de cohabitation qui risque de ralentir l'action du gouvernement local

Situation politique instable
Jeudi, l'alliance autonomiste dirigée par M. Tong Sang avait proposé la candidature de Gaston Flosse (sénateur DVD, ex-UMP) à la présidence de l'Assemblée mais l'élection n'avait pu avoir lieu faute de majorité. M. Flosse a obtenu 12 voix lors des deux premiers tours vendredi et n'a pu se présenter au troisième tour.

Il semblait pourtant en passe de remporter cette élection mais de nombreux élus autonomistes lui ont fait barrage et ont préféré se ranger derrière l'autonomiste Jean-Christophe Bouissou du Ia Ora Te Fenua.

Déjà condamné pour affaire portant sur 14 cas d'emplois fictifs, le sénateur Gaston Flosse, 79 ans, est mis en examen dans une affaire de corruption qui lui a valu de passer trois semaines en détention provisoire en décembre dernier.

L'affrontement entre les deux principaux leaders de l'opposition, Oscar Temaru et Jean-Christophe Bouissou, a tourné à l'avantage de l'ancien président indépendantiste, avec l'appui de plusieurs élus autonomistes.

Le président de la Polynésie française n'a plus de majorité. En cas de blocage des institutions, le président de la République peut prononcer la dissolution de l'Assemblée.

Le président de la Polynésie Gaston Tong Sang avait d'ailleurs demandé dès vendredi matin à Nicolas Sarkozy la dissolution du parlement polynésien. Si le chef de l'Etat décide de la dissoudre, les Polynésiens devront retourner aux urnes, comme en février 2008.

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