L'homme de 78 ans, qui a tué jeudi 2 employés municipaux et un passant, l'a fait suite à une déception amoureuse
La fureur meurtrière de Joachim Toro, qui a abattu jeudi un retraité de 70 ans et 2 employés municipaux, à Rivesaltes (Pyrénées Orientales) a été déclenchée par sa déception en apprenant que son amie âgée de 30 ans le quittait.
L'homme de 78 ans a ensuite retourné l'arme contre lui. Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital de Perpignan.
"Il avait une liaison avec une jeune femme qui monnayait un peu ses charmes. Accompagnée d'une amie, elle est venue lui signifier la rupture en début d'après-midi. Il a saisi son fusil et a tiré en direction des deux femmes qui s'enfuyaient en voiture", a déclaré à l'AFP le procureur de Perpignan, Jean-Pierre Dreno. L'amie du vieil homme a été légèrement blessée par un tir.
L'homme de 78 ans vivait seul dans une petite maison d'une rue étroite du centre de Rivesaltes, localité de 8.000 habitants située à quelques kilomètres au nord de Perpignan.
Selon le procureur de la République de Perpignan Jean-Pierre Dreno, le drame s'est déroulé vers 16h00 devant l'atelier où M. Toro travaillait encore régulièrement sur le quai de l'Agly, la rivière qui longe cette bourgade de 8.000 habitants de la banlieue nord de Perpignan. Le procureur a indiqué que le tireur avait d'abord abattu un autre retraité qui passait sur le quai avant de tirer sur les deux agents municipaux, âgés de 36 et 42 ans. Les corps des victimes transportés à Montpellier seront autopsiés.
Selon la patronne de la maison de la presse de Rivesaltes, Mme Nadine Gravelle, le retraité était un ancien chasseur et "un client très sympathique". Elle ne s'explique pas son geste.
La voisine immédiate du tireur, Stéphanie Maussang, s'est dite stupéfaite. Elle décrit un homme discret chez qui elle n'a jamais décelé une instabilité psychologique. "On n'a jamais eu de problème avec lui. On se disait bonjour. Il allait et venait tous les jours entre sa maison et son ancien atelier de plomberie", confie cette agente d'animation à la mairie.
Une autre voisine croisait souvent cet homme "sur son vélo en train de siffler". Il affichait sa bonne humeur et faisait plus jeune que son âge. "Rien ne laissait prévoir un geste aussi laid", a dit cette habitante de Rivesaltes.
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