"L'égalité des droits n'est pas une mode", répondent des associations à Sarkozy
La phrase prononcée par Nicolas Sarkozy sur la famille et le mariage dans son discours de Marseille provoque une levée de boucliers.
"Nous ne voulons pas que l'on sacrifie notre idendité à la mode du moment." Cette phrase, prononcée par Nicolas Sarkozy au cours de son discours de Marseille, dimanche 19 février, à propos de la famille et du mariage, a immédiatement provoqué une levée de boucliers.
"L'égalité des droits n'est pas une mode", se sont insurgées plusieurs associations de défense des droits des homosexuels. "Considérer que c'est une mode du moment, c'est mépriser les citoyennes et les citoyens qui aspirent à plus d'égalité", selon Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans). Pour lui, "une société qui laisse de côté des milliers de familles homoparentales au nom des convictions de quelques-uns, ce n'est pas une république qui protège".
"Cela se fera avec ou sans Nicolas Sarkozy"
Dans son discours, le président-candidat est revenu sur le mariage et l'adoption homosexuels, sans prononcer le terme. "La famille, le mariage restent des repères, des références profondément ancrées dans notre conscience collective et qui font partie de notre identité", s'est-il justifié. Une position qu'il avait développée la semaine dernière dans son interview au Figaro Magazine. "Le fait que Nicolas Sarkozy enfonce le clou montre qu'il a apparemment décidé d'en faire un argument de campagne, et c'est inquiétant", estime Nicolas Gougain.
Pour Emmanuel Blanc, président de GayLib, un cercle de réflexion affilié à l'UMP, les arguments de Nicolas Sarkozy "sont un peu les mêmes que ceux entendus dans les années 1970, quand Valéry Giscard d'Estaing voulait créer le divorce par consentement mutuel". Les adversaires "disaient qu'on allait fragiliser la famille, mettre en péril la société et que ça allait être une catastrophe en cette période de crise", note-t-il, estimant "assez cocasse de la part de Nicolas Sarkozy" de ressortir ces arguments. Optimiste, Emmanuel Blanc veut croire que "cela se fera avec ou sans Nicolas Sarkozy. Il a choisi de ne pas le faire, ce sera donc sans lui, en 2012 ou en 2017."
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