L'auteur présumé du jet de pierre qui a blessé un policier le 8 mars à Epernay a été mis en examen vendredi

Le jeune homme âgé de 17 ans s'est présenté de lui-même mercredi au commissariat d'Epernay pour nier les faits. Mais il a été identifié par un fonctionnaire de police et a été placé en garde à vue. Vendredi, il a été incarcéré.

Poursuivi pour violences volontaires en réunion avec arme sur fonctionnaire de police, il risque jusqu'à dix ans de prison.

Sur les huit autres personnes appréhendées mercredi, six ont été placées sous contrôle judiciaire vendredi. Les interpellés "ont tous nié, à l'exception d'un, jusqu'à leur présence sur les lieux", a indiqué vendredi le procureur Fabrice Delargent.

Le brigadier-chef blessé
Le brigadier-chef blessé, plongé dans un coma artificiel depuis son agression, est sorti du coma en début de semaine. Il avait reçu une pierre sur la tempe au soir du 8 mars, lors d'un contrôle routier qui avait dégénéré.

"L'état de santé de notre collègue s'améliore de jour en jour et les séquelles seront manifestement minimes", a déclaré vendredi Philippe-Antoine Bouquin, le commissaire d'Epernay.

Mercredi soir, le Premier ministre François Fillon avait annoncé par erreur le décès du fonctionnaire de police lors d'un meeting pour les élections régionales, alors qu'il était au contraire sorti récemment d'un coma artificiel.

Rappel des faits
Lundi 8 mars vers 16h00, "plusieurs policiers ont voulu contrôler un individu" qui roulait sans ceinture de sécurité, dans le quartier sensible de Bernon à Epernay, selon la police.

L'homme s'est débattu, et plusieurs autres membres du quartier ont commencé à jeter des pierres. L'une des pierres a touché à la tête l'un des fonctionnaires de police, le blessant grièvement. Il a dû être transporté en urgence au CHU de Reims.

L'homme contrôlé - déjà connu des services de police et recherché pour d'autres faits - et les membres du groupe responsable des jets de pierre, avaient pris la fuite. L'enquête sur cet incident est confiée au commissariat d'Epernay et au SRPJ de Reims.