Cet article date de plus de treize ans.

L'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement et de l'alimentation précise les risques du composé chimique.

Après que l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement et de l'alimentation a confirmé cet après-midi les risques du bispénol A, composé chimique très présent dans les objets du quotidien, la ministre de l'Ecologie s'est prononcée en faveur d'un "étiquetage systématique" des produits.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
L'ANSES préconise de limiter l'exposition des femmes enceintes et des enfants au bisphénol A. (WU CHANGQING / IMAGINECHINA)

Après que l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement et de l'alimentation a confirmé cet après-midi les risques du bispénol A, composé chimique très présent dans les objets du quotidien, la ministre de l'Ecologie s'est prononcée en faveur d'un "étiquetage systématique" des produits.

L'ANSES affirme que le bisphénol A fait peser des risques "avérés" aux animaux et "suspectés" aux êtres humains. Des effets avérés ont ainsi été détectés chez les animaux concernant les systèmes reproducteurs mâle et femelle, sur le développement cérébral, sur l'inflammation et la perméabilité de l'intestin, ainsi que sur l'apparition de lésions sur la prostate.

Les effets sur la reproduction et le développement peuvent affecter aussi les espèces sauvages, "à des concentrations susceptibles d'être rencontrées dans l'environnement". Plus tôt dans la journée, l'ANSES affirmait la limitation de l'exposition au bisphénol A des femmes enceintes et des enfants comme "objectif prioritaire".

Le bisphénol A se retrouve selon l'ANSES dans "près d'une soixantaine de secteurs d'activité", dont la plupart des conditionnements d'aliments et boissons, les jouets et les articles de puériculture, voire les tickets de caisse des supermarchés et éventuellement le matériel médical. Sa consommation est "en augmentation régulière".

Un "étiquetage systématique"

Ces rapports "confirment une inquiétude qu'on avait", avec des effets avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme, ce qui est "préoccupant", a souligné la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Elle s'est prononcée en faveur d'un "étiquetage systématique" des produits contenant du bisphénol A qui sont en contact avec les populations."Ce que je propose, c'est d'abord un étiquetage systématique de tous les produits contenant du bisphénol A quand il y a un contact du produit avec les populations", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Cet étiquetage devrait être mis en place "très rapidement". Par ailleurs, la ministre propose "l'interdiction de l'usage (du bisphénol A) dès qu'il y a des produits de substitution" et qu'on s'est assuré de leur innocuité. Concernant "les quelques produits pour lesquels il n'y a pas de produit de substitution à ce stade", elle envisage la mise en place d'une campagne d'information début 2012, "sur la base de recommandations très précises et concrètes", pour diminuer l'exposition au bisphénol A des populations sensibles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.