Jacques Chirac sera jugé en novembre 2010 ou en février 2011 dans l'affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris
Redevenu un justiciable ordinaire depuis la fin de son mandat, l'ex-président de la République a été renvoyé en correctionnelle le 30 octobre par la juge d'instruction parisienne Xavière Simeoni pour "détournement de fonds publics" et "abus de confiance".
Ce dossier pourrait être joint à une procédure jumelle actuellement à l'instruction à Nanterre.
L'ancien locataire de l'Elysée devait comparaître du 8 novembre au 8 décembre, aux côtés de neuf autres prévenus, pour 21 emplois présumés de complaisance rémunérés entre octobre 1992 et mai 1995 par le cabinet du maire de Paris, fauteuil qu'il a occupé de 1977 à 1995.
"Le président Jacques Chirac est poursuivi devant deux tribunaux différents, à Paris et à Nanterre, pour une affaire qui comporte des éléments de connexité", a expliqué vendredi au tribunal correctionnel de Paris l'un des avocats historiques de Jacques Chirac, Me Jean Veil, avant de demander au président Dominique Pauthe d'attendre la jonction éventuelle des deux procédures. Une position surprenante puisque jusqu'ici les conseils de M.Chirac s'étaient toujours opposés à la réunion des deux dossiers. En mars 2009, Me Veil s'était d'ailleurs félicité d'une décision de la Cour de cassation rejetant la demande de jonction présentée par les juges d'instruction de Paris et Nanterre.
A Nanterre, c'est pour sept emplois, selon Me Veil, que Jacques Chirac a été mis en examen, cette fois pour prise illégale d'intérêts.
C'est le 1er octobre, lors d'une nouvelle audience de procédure, que la 11e chambre fixera définitivement les dates du procès. "Soit aucun élément significatif n'est survenu et les dates (8 novembre au 8 décembre, ndlr) seront maintenues", "soit nous surseoirons" afin de fixer une date commune pour les deux dossiers, au plus tard "en février" 2011, a résumé le tribunal. En résumé, si d'ici là Jacques Chirac bénéficie d'un non-lieu à Nanterre, le procès se tiendra en novembre.
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