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Islamisme radical : quatre hommes interpellés en région parisienne

Cette enquête porte sur une filière d'acheminement de jihadistes vers le Sahel, a indiqué une source policière. L'opération a été confirmée par Manuel Valls. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, lors d'une conférence à Paris, vendredi 18 janvier 2013. (CHARLES PLATIAU / REUTERS)

Trois Franco-Congolais et un Malien ont été interpellés en région parisienne, mardi 5 février, dans le cadre d'une enquête dans les milieux de l'islamisme radical, a appris l'AFP de source policière.

Cette opération serait liée à l'arrestation d'un homme au Sahel il y a quelques mois. Cette information a été confirmée par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, invité de BFMTV.

De quoi s'agit-il ? 

L'opération est menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), après "l'arrestation d'un individu il y a quelques mois, cet été, sur la frontière entre le Mali et le Niger", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur BFMTV et RMC.

Menée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, cette enquête porte sur une filière d'acheminement de jihadistes vers le Sahel, a indiqué une source policière. "Cela fait plusieurs mois que cette filière est suivie", a précisé le ministre de l'Intérieur. Aucun détail n'a été communiqué sur ce qui est précisément reproché aux personnes arrêtées mardi.

Les interpellations liées à un homme arrêté au Mali cet été (Francetv info)

Quel est le lien avec le conflit au Mali ?

Selon le ministre de l'Intérieur, "plusieurs dizaines de Français se sont déjà rendus en Syrie" et "une poignée [d'individus] au Sahel." Ces derniers "peuvent combattre effectivement l'armée française" et "il y a probablement une poignée de Français qui sont au Sahel", a poursuivi Manuel Valls. 

Ce n'est pas la première opération du genre, puisque "deux Français qui voulaient se rendre au Sahel (...) ont déjà été arrêtés par la police malienne et nigérienne", a annoncé Manuel Valls.

Quels risques pèsent sur la France ?

S'il n'y a pas eu "de menace directe" d'attentat depuis le début du conflit au Mali, "la police française, les services de renseignement sont sur le qui-vive", a expliqué Manuel Valls. "Il faut continuer ce travail de démantèlement de ces réseaux qui veulent soit agir sur notre territoire, soit exfiltrer des individus pour faire le jihad."

Il a rappelé le démantèlement, fin 2011, de la cellule de Cannes-Torcy. Cette dernière était soupçonnée d'avoir voulu organiser une filière de jihadistes et d'avoir commis l'attentat contre un commerce juif de Sarcelles, en septembre.

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