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À Cannes, des bilans cardiovasculaires gratuits pour les femmes à bord du "Bus du Cœur"

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BUS_MALADIES_CARDIAQUES BUS_MALADIES_CARDIAQUES (FTR)
Article rédigé par franceinfo
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Chaque jour en France, environ 200 femmes meurent d’un infarctus. Des décès dont une grande partie pourraient être évités avec une meilleure prévention. C’est l’objectif du Bus du Cœur qui sillonne le pays et qui propose des bilans gratuits. Il a fait escale durant trois jours à Cannes. #IlsOntLaSolution 

Quand on parle d’infarctus, beaucoup de personnes pensent encore que cela touche en grande majorité les hommes. Et pourtant les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de décès chez les femmes, soit en moyenne 200 victimes chaque jour en France. Un chiffre en constante augmentation depuis 30 ans. Une hausse en partie liée au fait que les femmes ne savent pas assez reconnaître les symptômes d’un infarctus, différents de ceux des hommes dans plus de la moitié des cas. Des décès qui pourraient être évités avec une meilleure information et surtout une prévention plus précoce.

Alors l’association "Agir pour le Cœur des Femmes" va au-devant d’elles avec son "Bus du Cœur" qui sillonne le pays pour proposer des bilans gratuits avec des cardiologues. Durant trois jours, il a fait escale à Cannes pour les sensibiliser. L’occasion pour Hadjira Mellouki de réaliser son premier check-up complet. Et si tout va bien pour elle, désormais elle le sait, il va falloir surveiller tout cela plus régulièrement : "On parle des artères, on parle de tout ce qui passe dans notre corps, et plus on prend de l’âge, plus le corps fonctionne différemment, les défenses immunitaires sont différentes, donc c’est sûr que ce bilan va beaucoup me servir pour surveiller tout ça".

Trop peu nombreuses à se faire dépister

À Cannes, le "Bus du Cœur" a accueilli environ 70 femmes par jour. Un nombre encore insuffisant pour les cardiologues mobilisés. "Elles sont moins attentives aux symptômes, l’essoufflement, les douleurs et quand elles arrivent, elles ont déjà la maladie installée ou les facteurs de risques installées, et l’étape d’après c’est l’accident cardio-vasculaire", témoigne Nathalie Berkane, cheffe du service de  cardiologie à l’hôpital Simone Weil à Cannes.

Enfin, lorsqu’elles présentent des facteurs de risque cardio-vasculaire liés au tabac, au stress psycho-social, à la précarité, la sédentarité, l’hypertension artérielle, le cholestérol, ou encore le diabète, les femmes doivent s’alerter face à cinq symptômes atypiques de l’infarctus du myocarde, qui sont souvent associés : la sensation d’épuisement, l’essoufflement à l’effort, la douleur aiguë dans le dos, les signes digestifs, les palpitations brutales. 

Grâce à une prévention positive et bienveillante, dans huit cas sur dix on peut éviter à ces femmes d’entrer dans la maladie.

Thierry Drilhon  

Cofondateur de l'association "Agir pour le Cœur des Femmes"

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