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Paris : une enquête ouverte pour de nouveaux soupçons de violences policières au tribunal judiciaire

En 2018 et 2019, un brigadier-chef avait déjà mis en cause plusieurs de ses collègues en dénonçant des insultes racistes, des vols et de la maltraitance commis sur des détenus.
Article rédigé par Pierre de Cossette
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le tribunal judiciaire de Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le préfet de police de Paris a ouvert vendredi 10 mars une enquête administrative, concernant des soupçons de violences commises par des policiers en poste au tribunal judiciaire de la capitale contre des personnes détenues au dépôt, a appris franceinfo de sources concordantes, confirmant une information du site Streetpress.

Selon les informations recueillies par franceinfo, au moins deux faits ont été rapportés par des policiers à leur hiérarchie, mettant en cause plusieurs collègues travaillant la nuit au dépôt du tribunal, où des personnes en fin de garde à vue attendent leur présentation à un juge d’instruction ou leur comparution immédiate.

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Provoquer puis "calmer" les détenus

Un signalement concerne des coups portés par des policiers à un homme dans une cellule. L'autre fait état d’une personne handicapée, bousculée au moment de sa fouille. D’après les témoignages recueillis par la hiérarchie policière, un petit groupe de policiers avait pris l’habitude d’humilier certains détenus, notamment étrangers, et de les provoquer en les empêchant par exemple de dormir, jusqu’à attendre que certains se rebellent pour aller les "calmer", selon un proche du dossier.

Contactée par franceinfo, la préfecture de police annonce qu’au-delà de l’enquête interne, le préfet de police a "signalé des faits susceptibles de revêtir une qualification pénale au parquet de Paris", conformément à l’article 40 du code de procédure pénale.

En 2018 et 2019, un policier alors en poste au dépôt du tribunal, le brigadier-chef Amar Benmohamed, avait déjà mis en cause plusieurs de ses collègues en dénonçant des insultes racistes, des vols et de la maltraitance.

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