La vignette anti-pollution à Paris est "la moins mauvaise" solution selon Chantal Jouanno

La mairie de Paris a lancé mercredi 30 novembre une campagne d'information sur les vignettes anti-pollution qui entrera en vigueur le 16 janvier 2017. "On n'a pas le choix", a réagi sur franceinfo Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris et vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France. 

Baptisée Crit'Air, les six vignettes de couleurs différentes distingueront les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. "Je ne suis pas la personne la plus favorable à la mairie de Paris", a souligné Chantal Jouanno. Mais il s'avère que cette mesure est nécessaire et juste". Si rien n'est fait, "on arrivera à d'autres mesures de type péage urbain qui sont toutes aussi difficiles" estime la sénatrice UDI. 

La vignette est "la moins mauvaise" des solutions pour Chantal Jouanno. "La meilleure, ce sera quand on aura suffisamment d'évolution technologique pour pouvoir proposer des moyens de déplacements vraiment propres", a ajouté l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'Écologie dans le gouvernement Fillon.

En 2030, c'est 50% de la population [qui souffrira d'asthme et d'allergie]

"Le coût de santé publique est énorme. Et ce sont les personnes les plus défavorisées qui sont les premières touchées par ces pollutions" indique Chantal Jouanno. Et elle ajoute : "Ce sont elles qui habitent dans les points noirs de Paris. On est dans des zones de pollutions extrêmement élevées. C'est un vrai problème de santé publique. Ce sont des personnes qui souffrent ensuite d'allergie, d'asthme, de problèmes respiratoires", a expliqué Chantal Jouanno. La sénatrice a précisé qu'aujourd'hui "30% de la population souffre d'asthme et d'allergie." "En 2030, c'est 50% de la population", a-t-elle affirmé.

La vice-présidente de la région Ile-de-France a expliqué qu'il est essentiel "que les pouvoirs publics mettent en place des systèmes d'aide pour aider au remplacement des véhicules", ajoutant que la Région a déjà mis en place un dispositif pour aider les artisans et les commerçants à remplacer les véhicules.