Il y a eu 4.273 tués l'an dernier sur les routes françaises, soit deux de moins qu'en 2008
C'est le nombre de tués sur deux-roues motorisés qui a augmenté le plus (9,3%), a souligné jeudi la Sécurité routière. Les chiffres du premier semestre 2010 sont meilleurs (-10,6% de morts).
C'est la première année de stagnation du nombre de morts sur les routes depuis l'amélioration initiée par Jacques Chirac en 2002.
D'après le ministre de l'Ecologie et des Transports Jean-Louis Borloo interrogé mardi sur France 2, ce nombre devrait baisser à 3.900 d'ici à fin 2010.
Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, a indiqué que la stabilisation recouvre des situations différentes. Le nombre de morts continue à baisser pour les usagers autres que les deux-roues (-3,3%) alors que la mortalité bondi de 9,3% chez les motards (1.187 contre 1.086).
"Cette envolée plombe le bilan général", a regretté Louis Fernique, secrétaire général de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière.
"L'objectif est de passer sous la barre des 11 morts par jour. En 1999, nous étions à 23 morts", a rappelé Mme Merli à la veille du chassé-croisé des juillettistes et aoûtiens ce week-end, une période particulièrement meurtrière chaque année.
L'accent doit être mis sur "le respect du code de la route" qui est "une nécessité" a indiqué Jean-Yves Salaün, délégué général adjoint de l'association Prévention routière. Il précise que c'est un travail de longue haleine.
L'espoir revient en 2010
La tendance s'est toutefois inversée début 2010. "Pour les six premiers mois, on note des progrès assez nets. C'est encourageant, mais c'est aussi un appel à faire mieux", a estimé Mme Merli. "Il est nécessaire de rabâcher les consignes de sécurité", a-t-elle estimé. La sécurité routière estime par exemple que 760 vies de plus auraient pu être sauvées en 2009 si les limitations de vitesse avaient été respectées. Le réflexe ceinture de sécurité recule et l'alcool aura été en cause dans plus de 1.000 décès. Par ailleurs, sur 13.000 km parcourus dans une année, chaque automobiliste roule pendant 300 km son téléphone à la main.
Catégorie qui déroge beaucoup aux règles de sécurité, celle des deux-roues. "Ils doivent savoir qu'il n'y a pas d'usagers privilégiés", a souligné Mme Merli.
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