Huit salariés sur dix de France Télécom ont répondu au questionnaire sur les risques psychosociaux dans le groupe
Le décompte final fait état de "80.000" réponses, a annoncé mardi Carole Froucht, présidente du comité de pilotage paritaire chargé de l'audit sur le stress et les conditions de travail à France Télécom.
Lancé en septembre après plusieurs suicides de salariés dans le groupe, il a été envoyé le 19 octobre aux 102.000 salariés français du groupe.
La clôture de l'enquête a eu lieu lundi soir à 22h. Les salariés ont eu près d'un mois pour répondre, s'ils le souhaitaient, aux quelque 160 questions, portant par exemple sur leur charge de travail, la reconnaissance de leur travail, les mobilités, leurs relations avec l'encadrement ou encore leur situation psychologique liée au travail.
"C'est un chiffre tout à fait remarquable qui traduit le très fort engagement des salariés" et "un fort besoin d'expression", a souligné Mme Froucht.
Le cabinet d'expertise Technologia, qui a mis au point le questionnaire, avait évoqué dimanche "la plus forte de toutes les participations jamais enregistrées par Technologia sur ses différentes enquêtes".
"L'analyse des réponses va donner lieu à un premier rapport qui devrait être présenté début décembre aux partenaires sociaux et à la médecine du travail", comprenant des "propositions de mesures d'urgence à mettre rapidement en oeuvre", avait indiqué dimanche Technologia.
Mme Froucht a souligné l'homogénéité des profils des répondants:
"Il n'y a pas de gros écart, de disparité" selon les âges, l'ancienneté, les métiers ou le statut (fonctionnaires ou salariés de droit privé). "Il y a une plus grande participation des cadres (il sont 40.000 à France Télécom, ndlr), mais quand on est à 80% du personnel qui répond, cela reste un différentiel modéré", a-t-elle précisé.
Mme Froucht a rappelé qu'une négociation était par ailleurs en cours avec les syndicats sur le stress au travail, jusqu'à la fin de l'année, ainsi que des "Assises de la refondation", lancées en octobre.
Technologia mène également une "étude approfondie des rapports remis par les Comités hygiène et sécurité et la médecine du travail depuis 2 ans", une étude qualitative à partir d'un millier d'entretiens de salariés représentatifs, et une analyse les 25 suicides et 15 tentatives recensés dans le groupe en 18 mois par les syndicats.
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