Hommage à Jeanne d'Arc : Le Pen tacle Sarkozy
Pour le président d'honneur du FN, "le président de la République serait plus crédible s'il n'avait marqué son estime à Jeanne que dans la période électorale présente".
"Si certains pensent que nous avons accaparé Jeanne, c'est parce que tous les autres s'en sont désintéressés". Après Nicolas Sarkozy vendredi, Jean-Marie et Marine Le Pen ont célébré le 600e anniversaire de Jeanne d'Arc, samedi 7 janvier, taclant au passage le président de la république.
Toujours président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen a pris seul la parole devant la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides à Paris, dénonçant devant une centaine de sympathisants les "arrières-pensées électorales" qui animent selon lui Nicolas Sarkozy. "Le président de la République serait plus crédible dans son discours de Vaucouleurs s'il n'avait marqué son estime à Jeanne que dans la période électorale présente".
"Jeanne d'Arc n'appartient à aucun clan"
Jean-Marie Le Pen s'est "honoré" d'avoir réintroduit depuis une trentaine d'années la célébration de Jeanne d'Arc, qui est devenue l'icône du parti d'extrême droite, lequel l'honore chaque premier mai lors d'un défilé parisien.
Dans les Vosges, Nicolas Sarkozy avait affirmé que Jeanne d'Arc n'appartenait "à aucun clan" et dénoncé "ceux qui voudraient s'en servir pour diviser".
"Elle appartient à la France et aux Français, comme nous l'avons toujours dit", a répondu Jean-Marie Le Pen. "Mais elle n'appartient pas aux partis qui ont livré la France à l'européisme et au mondialisme, qui veulent la dissoudre dans l'Europe fédérale (...) et qui ne respectent aucun des principes qui ont fait agir Jeanne et qui l'ont fait mourir."
Le maire d'Orléans exaspéré
Aux côtés de son père, la candidate du FN, Marine Le Pen, a répété aux journalistes que l'héroïne était à ses yeux "un symbole de la grandeur de la France et du combat pour la liberté". Jeudi soir, la candidate à l'élection présidentielle avait mis en doute la sincérité de l'hommage rendu par Nicolas Sarkozy. "Je vois bien que Nicolas Sarkozy court après moi", avait accusé la candidate à l'élection présidentielle avant d'ironiser : "Il faut qu'il sache que j'ai des convictions plus fortes, que j'ai un coeur plus pur et que j'ai des jambes plus longues".
De son côté, Serge Grouard, le député-maire UMP d'Orléans, a fait part vendredi de son exaspération : "J'en ai assez que tout le monde tente de récupérer cette figure de l'Histoire, que ce soit à des fins politiques ou médiatiques. Jeanne d'Arc n'appartient à personne puisqu'elle appartient à tous".
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