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Hollande dément vouloir évincer Mougeotte du "Figaro"

L'UMP accuse le candidat PS d'avoir demandé à Serge Dassault, propriétaire du journal, de démettre de ses fonctions le directeur de la rédaction, en cas de victoire socialiste à la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le directeur des rédactions du "Figaro", Etienne Mougeotte, le 18 septembre 2009, à Paris. (LOIC VENANCE / AFP)

"Je ne vais pas me préoccuper de savoir ce qu'un journal a comme direction, comme rédaction ou comme journaliste." Accusé par l'UMP de vouloir chasser Etienne Mougeotte de la direction du quotidien Le Figaro en cas de victoire, François Hollande a tenté, mercredi 18 avril, de désamorcer la polémique. 

Interrogé par l'AFP, il a même indiqué qu'il "condamnerait" toute intervention de son entourage contre Etienne Mougeotte, directeur du Figaro

Un "chantage" auprès de Serge Dassault, accuse l'UMP

Plus tôt dans la journée, la déléguée générale adjointe de l'UMP, Valérie Rosso-Debord avait  dénoncé "les méthodes staliniennes de François Hollande", évoquant l'intention du député de Corrèze de chasser du Figaro son actuel directeur de la rédaction, Etienne Mougeotte. Pour ce faire, il "n'a donc pas hésité à pratiquer une forme de chantage auprès de Serge Dassault", sénateur UMP et propriétaire du groupe d'armement Dassault, qui possède Le Figaro, a accusé Rosso-Debord. 

Ses accusations, selon lesquelles "des émissaires de l'équipe de François Hollande" auraient pris contact avec le groupe Dassault, ont été relayées dès vendredi par le site internet ElectronLibre, puis mardi, par Le Monde.fr. "Des sources internes confirment qu'il est hors de question pour l'industriel d'adopter une politique d'opposition systématique en cas de victoire de François Hollande, rapporte le site du quotidien du soir. Dassault est trop dépendant de la commande publique et de l'aide de l'Etat pour exporter ses avions."

Pour le député UMP du Nord, Sébastien Huyghe, "cette situation est symptomatique de l'Etat PS que François Hollande mettrait en place si, d'aventure, il devait accéder aux plus hautes responsabilités de notre pays". Serge Dassault "est propriétaire de son journal, a répondu le candidat socialiste. Je ne vais pas le nationaliser."

Le journal du "candidat sortant"  

Par ailleurs, François Hollande a réaffirmé qu'avant le premier tour, il ne voulait pas donner d'interview au Figaro au motif que  "ce serait curieux d'aller dans un journal qui s'est à ce point affiché pour le candidat sortant".  "Ma présence serait presque incongrue pour les lecteurs", a commenté le socialiste.

En revanche, "entre les deux tours, je le ferai comme je le ferai partout et ensuite, si je devenais président de la République, et que ce journal invite le chef de l'Etat à s'exprimer dans les colonnes, je le ferais".

Le 10 avril, le candidat socialiste avait durement attaqué le quotidien, à qui il avait refusé une interview, avait indiqué le JDD.fr. "Je donne des interviews à qui je veux", avait laconiquement justifié François Hollande.

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