Cet article date de plus de trois ans.

Pas-de-Calais : les cabanes de Blériot-Plage en danger

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 4min
Pas-de-Calais : les cabanes de Blériot-Plage en danger
Pas-de-Calais : les cabanes de Blériot-Plage en danger Pas-de-Calais : les cabanes de Blériot-Plage en danger (France 3)
Article rédigé par France 3 - A.Peyrout, J.Boulesteix, J-M.Noël, E.Penot
France Télévisions

Les cabanes de Blériot-Plage (Pas-de-Calais) pourraient être détruites à la fin de l’été. Alors que la mairie et la préfecture mettent en avant la loi littoral, les propriétaires sont entrés en résistance pour préserver cet élément du patrimoine.  

Sur les plages de la Côte d’Opale, les cabanes font partie du paysage. De toutes les formes et tailles, les chalets de plage sont un symbole de la région, en particulier à Blériot-Plage (Pas-de-Calais). L’artiste Christelle Vaesken, une habituée des lieux depuis son enfance, s’en inspire aujourd’hui pour ses toiles. "Je les ai vus lumineux, je les ai vus même abîmés, je trouvais une façon de les peindre, pour que même leurs blessures soient jolies", explique-t-elle aux journalistes de France Télévisions.  

Les chalets menacés de démolition 

Les chalets sont également chargés d’histoire. La famille de Louis Chotteau, qui vient en vacances ici chaque été depuis sa naissance, possède l’une de ces cabines. "On se connaît tous, on a grandi ensemble, raconte-t-il. Mon voisin de chalet vient, lui, depuis 1961, on s’est vu grandir, on a tout fait ensemble, et la vie est simple." 

Ces souvenirs pourraient disparaître. En 2006, un décret a modifié la loi littoral. Les constructions ne doivent plus dépasser une certaine taille, et être démontées une partie de l’année. La plupart des chalets de Blériot, jugés hors normes, sont ainsi menacés de démolition. "Imaginez ma mère, qui a 88 ans, qui vient encore tous les étés, tout d’un coup, l’idée d’être dans l’illégalité, ça la choque", poursuit Louis Chatteau. Tous les propriétaires partagent son sentiment. Dès que le climat se réchauffe, Loïc réside dans sa cabane trois à quatre mois par an. Cuisine, frigo, lit... Il s’est installé tout le confort nécessaire. Une fois les chalets rasés, le maire envisage d’en réinstaller de nouveaux, aux normes, qui seraient à louer. Pour l'éviter, les propriétaires multiplient les initiatives. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.