Energie : une commune des Hauts-de-France mise sur le grisou
La commune de Béthune (Pas-de-Calais) pompe le grisou encore présent sous terre. Associé à d'autres sources d'énergie, il permet de se chauffer pour moins cher.
C'est une région où le passé a forgé des paysages. Durant près de trois siècles, la mine a été le poumon économique des Hauts-de-France. Le grisou a effrayé tout le bassin. Il s'agit d'un gaz contenu dans le charbon et responsable de terribles explosions. Si les mines ont fermé il y a 30 ans mais, le gaz reste présent sous nos pieds comme sur le site de Divion (Pas-de-Calais). Il est pompé à 150 mètres sous terre puis est aspiré et monté en pression. Il passe ensuite dans des canalisations pour arriver dans une chaudière à Béthune. Associé à d'autres sources d'énergie, il alimente 1 750 logements sociaux depuis un peu plus d'un an.
Une énergie moins chère et locale
Les habitants économisent 400 euros par an selon la mairie, 80 000 euros pour la ville qui chauffe une centaine de bâtiments publics. Cette énergie moins chère et locale est la bienvenue en ces temps de crise. L'hôpital, l'université et la maison d'arrêt sont en cours de raccordement et d'autres communes pourraient s'inspirer de Béthune prochainement. Des experts affirment qu'il y aurait encore 150 ans de réserves de gaz de mine disponibles pour les Hauts-de-France, à la vitesse de captage actuelle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.