Guy Wildenstein, représentant UMP de Washington à l'Assemblée des Français de l'étranger, a été mis en examen mercredi

Motif, selon son avocat, Me Hervé Temime: recel d'abus de confiance dans le cadre de la succession de son père, le marchand d'arts Daniel Wildenstein.

Sylvia Roth, sa veuve, avait porté plainte contre son beau-fils qu'elle accusait d'avoir dissimulé au fisc et aux autres héritiers une large part de l'immense fortune. Mme Roth est morte fin 2010.

Cette affaire a été découverte lors d'une perquisition mi-janvier 2011 à l'Institut Wildenstein, rue de la Boétie, dans le VIIIe arrondissement de Paris, dans le cadre d'une autre information menée par le juge Guillaume Daïeff sur la délicate succession du richissime marchand d'arts mort en 2001 (fortune estimée à environ 4 milliards d'euros et en partie composée de toiles de maîtres tels que Pierre Bonnard ou Gustave Courbet).

Lors de la perquisition, la police avait en effet repéré plusieurs oeuvres, dont une huile évaluée à 800.000 euros, du peintre impressionniste Berthe Morisot qui avait disparu depuis près de 20 ans.

Un des co-héritiers de la dernière propriétaire connue de cette oeuvre, Yves Rouart, avait porté plainte contre X pour "recel de vol". Une vingtaine d'autres tableaux de la collection Goujon avaient été également trouvés.

Une nouvelle information judiciaire avait alors été ouverte et confiée au juge André Dando. C'est dans le cadre de cette enquête que Guy Wildenstein a été mis en examen mercredi. Résidant à New York, Guy Wildenstein a été laissé libre sous contrôle judiciaire.

Me Témine a dit se réjouir "de cette situation qui va permettre à M.Guy Wildenstein de se défendre et je n'ai aucun doute sur l'issue de cette procédure".

Guy Wildenstein avait été décoré de la Légion d'honneur en 2009 par Nicolas Sarkozy.