Guadeloupe : des élus demandent la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle après les inondations qui ont frappé l'île
Les intempéries dans la nuit du 29 au 30 avril ont fait deux morts et un disparu.
Trois parlementaires PS de Guadeloupe ont écrit au Premier ministre pour lui demander de reconnaître l'état de catastrophe naturelle, mardi 3 mai, après les inondations qui ont frappé le centre de l'île dans la nuit du 29 au 30 avril. Elles ont fait deux morts et un disparu, selon le bilan de la préfecture.
"Nous demandons au gouvernement de reconnaître l'état de catastrophe naturelle, de renforcer la coopération avec les collectivités pour augmenter les investissements contre l'artificialisation des sols", a détaillé le sénateur PS Victorin Lurel dans un tweet. La lettre adressée à Jean Castex, également signée par la sénatrice Victoire Jasmin et la députée Hélène Vainqueur-Christophe, appelle à "expérimenter des outils novateurs" pour "revivifier la culture du risque des populations". Avant eux, le député Olivier Serva (LREM) et le président du département, Guy Losbar, avaient déjà formulé une demande similaire.
Des "risques de submersions-inondations" croissants
La lettre réclame également le "déploiement opérationnel" des programmes d'actions et de prévention des inondations (Papi), à la manière de ce qui avait été fait en 2011 et 2012 lors de précédentes inondations, "pour permettre l'écoulement des eaux pluviales".
La Guadeloupe est très concernée par le risque d'inondations en raison du dérèglement climatique. Selon l'Observatoire de l'énergie et du climat régional, "le scénario à horizon 2050 indique que les surfaces urbanisées [de Pointe-à-Pitre] inondées passent de 42 hectares à 48 hectares". Le sixième rapport du Giec, publié en février, rappelait également que les petites îles pourraient connaître des "risques de submersions-inondations" de plus en plus importants.
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