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Voitures vandalisées, échauffourées : la manifestation des taxis dégénère

Partout en France, les taxis se sont réunis pour protester contre les chauffeurs UberPop. Le mouvement qui rassemble des milliers de professionnels en colère a donné lieu à de nombreux débordements.

Article rédigé par Tatiana Lissitzky
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des CRS interviennent face aux chauffeurs de taxi qui manifestent, porte Maillot, à Paris, le 25 juin 2015.  (CHARLES PLATIAU / REUTERS )

Colère sur les routes. Les chauffeurs de taxi manifestent, jeudi 25 juin, contre le service de transport entre particuliers UberPop et pour l'interdiction de l'application. La circulation a été très perturbée dans de nombreuses grandes villes, comme à Paris, où le trafic a été brièvement paralysé sur le périphérique et l'accès aux aéroports bloqué. De nombreux altercations et incidents ont également émaillé le mouvement de protestation. Les forces de l'ordre ont dû intervenir. Francetv info revient sur les incidents de la matinée. 

Des véhicules vandalisés et des projectiles lancés

La manifestation a pris une tournure violente. Plusieurs incidents ont été signalés avec des chauffeurs UberPop ou des VTC, notamment porte Maillot à Paris, où deux voitures ont été retournées. Les taxis accusent les VTC de concurrence déloyale. 

Palettes qui brûlent sur le périphérique, bretelles d'accès aux aéroports bloquées et confrontations tendues près des gares... les chauffeurs de taxi veulent manifester leur colère. "Un de moins", se félicite l'un d'eux, sur son compte Twitter, publiant la photo d'une voiture retournée. 

Notre journaliste, Jéromine Santo-Gammaire était porte Maillot, à Paris, où des actions de protestation se sont dérouées jeudi matin. Elle témoigne de tirs de fumigènes contre les véhicules qui circulent. 

En milieu de matinée, les incidents dans la capitale se poursuivaient. 

Des altercations avec les forces de l'ordre

Les forces de l'ordre, déployées massivement à Paris, ont dû intervenir à plusieurs reprises, comme en témoignent des journalistes présents sur place. 

Porte Maillot, des CRS sont intervenus une première fois, vers 7 heures, pour dégager le périphérique bloqué par les taxis, puis une nouvelle fois, vers 9h30, pour déloger les grévistes, descendus à pied sur le périphérique. 

Manifestations à Marseille,Toulouse et Bordeaux

Dans les Bouches-du-Rhône, les taxis ont installé plusieurs barrages filtrants à Marseille et Aix-en-Provence. A Marseille, les taxis ont brûlé des pneus et des palettes, perturbant et bloquant les accès à la gare Saint-Charles ainsi qu'à l'aéroport.

A Toulouse, une quarantaine de taxis ont bloqué l'accès à la gare dès 8 heures et une centaine d'autres a ralenti l'accès à l'aéroport. A Bordeaux, une centaine a stationné autour du Palais de justice pour "réclamer justice". "Les chauffeurs UberPop sont interdits, mais ils sont toujours là !", ont-ils scandé. Un flou juridique entoure cette pratique, et la cour d'appel de Paris a reporté à septembre sa décision d'interdire ou pas UberPop. 

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