Cet article date de plus d'un an.

Meurthe-et-Moselle : un jeune homme dans le coma, la piste d'un tir du Raid privilégiée

En Meurthe-et-Moselle, un jeune de 25 ans est toujours dans le coma, blessé dans la nuit de jeudi à vendredi par un tir en marge des violences urbaines. Une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un véhicule blindé des unités d'élite du Raid. (PAUL SERTILLANGES / FRANCE BLEU GIRONDE)

La piste sérieuse envisagée est celle d'un tir de "Bean Bag" de la part du Raid (unité d'élite de la police nationale), après les blessures d'un homme de 25 ans à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) dans la nuit de jeudi à vendredi, a appris franceinfo ce mercredi auprès du parquet de Val de Briey. Une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Aimène, agent de sécurité de 25 ans, a été grièvement blessé à la tête par une munition, alors qu'il circulait en voiture vendredi 30 juin vers 1 heure du matin à Mont-Saint-Martin. Concernant la blessure, la piste sérieuse envisagée est celle d'un tir de bean bag, c'est-à-dire un projectile non-létal en sachet contenant des billes. Il se trouve que des agents du Raid, appelés en renfort pour du maintien de l'ordre dans le cadre des violences urbaines liées à la mort de Nahel, ont bien employé cette nuit-là dans ce secteur, des armes intermédiaires : lanceur de balles de défense (LBD), grenades et donc bean bags.

Pas de refus d'obtempérer avant le tir

Selon les deux passagers de la voiture entendus par les enquêteurs, tous les trois se rendaient dans une supérette au Luxembourg, dont la frontière est située à quelques kilomètres, et ne participaient pas aux émeutes. La voiture conduite par Aimène a été fouillée, aucune pierre, ni feu d'artifice n'a été retrouvé.

La procureure de la République de Val de Briey précise qu'il n'y a pas eu de refus d'obtempérer de la part d'Aimène. Les agents entendus disent avoir été pendant plusieurs heures la cible de tirs de mortiers d'artifice et de jets de pierres envoyés notamment depuis des véhicules, dans ce secteur dans un certain chaos. Les agents disent n'avoir pas eu conscience qu'un des projectiles tirés en réplique avait pu blesser quelqu'un. Ils ne l'apprendront que le lendemain matin après que la famille d'Aimène a porté plainte.

L'enquête doit permettre maintenant de reconstituer toute la scène. Une autre personne blessée la même nuit dans la même zone par un tir d'arme intermédiaire a été entendue. Il s'agit d'une personne blessée bien plus légèrement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.