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Galères à répétition sur le réseau RER : des solutions sur les rails ?

La commision d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements du RER en Ile-de-France a rendu un rapport dans lequel elle donne une trentaine de propositions pour améliorer la vie des usagers. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des usagers du RER à la station Châtelet à Paris, le 13 mai 2011, pendant un mouvement de grève.  (THOMAS SAMSON / AFP)

Marre d'être serrés comme des sardines ? D'attendre trois plombes le passage du prochain train retardé pour cause d'un obscur "incidents voyageurs" ? Usagers du RER franciliens, ce rapport, rendus par des députés sur les dysfonctionnements du RER en Ile-de-France est pour vous. Ils y proposent une trentaine de mesures pour améliorer le quotidien des quelque 3,6 millions d'usagers quotidiens. 

Les mesures phares du texte : "un RER au service des Franciliens"

>> Dans cette charte, les députés préconisent notamment d'augmenter le nombre de rames et de conducteurs de réserve afin de pouvoir réagir rapidement en cas d'incident.

>> Ils souhaite également que des usagers participent aux conseils d'administration des entreprises concernées. Ces dernières sont par ailleurs sommées de communiquer, d'ici à la fin 2012, leur comptabilité détaillée afin qu'une vraie évaluation du coût du réseau puisse être établie.

>> Autre réclamation : les présidents de la SNCF Guillaume Pepy, de la RATP Pierre Mongin et de Réseau ferré de France (RFF) Hubert du Mesnil s'engageraient, en signant cette charte, à mettre en place, d'ici à la fin 2012, un "système d'information des usagers fiable, complet et multimodal", c'est-à-dire une meilleure communication en cas d'accidents ou de pannes.

>> Les députés prônent la mise en place d'une gestion unifiée, par le biais d'un poste de commandement unique, de la ligne A et B d'ici à la fin de l'année. Actuellement, ces deux lignes sont gérées et exploitées en partie par la SNCF, en partie par la RATP : ainsi, sur un trajet Paris-Cergy sur la ligne A, la RATP exploite la ligne jusqu'à Nanterre-Préfecture, puis la SNCF prend le relais jusqu'à Cergy. Certes, "les opérateurs font chacun bien leur boulot, note Arnaud Richard (UMP), l'un des députés siégeant dans la commission d'enquête parlementaire à l'origine de ce rapport. Mais ils ne se parlent pas. Ils ont des légitimités propres, des stratégies propres, des calendriers propres, des financements divers, tout ça ne marche pas."

>>  En cas d'"accident graves de voyageurs", l'expression employée pour désigner les suicides, explique Le Monde.fr, le rapport propose de "simplifier les procédures légales, dans le respect des victimes, afin d'accélérer la remise en service". Rien que sur la ligne A, il y aurait une cinquantaine de suicide par an, chacun provoquant un retard de deux heures en moyenne.

Faire "pression" sur la SNCF, la RATP et RFF

Cette charte est une "méthode de pression politique", assume Arnaud Richard. Le travail de la commision d'enquête parlementaire a donc été rendu au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer. Désormais, ils entendent faire signer leur charte par la SNCF, la RATP et Réseau ferré de France (RFF).

Le président de la commission d'enquête, Daniel Goldberg (PS), et son rapporteur Pierre Morange (UMP) ont tous deux souligné que le rapport a été adopté mardi soir à l'unanimité. Voilà qui devrait lui permettre de perdurer "même en cas de changement de majorité" après les élections législatives de juin. "Nous ne lâcherons pas !", a de toute façon prévenu Pierre Morange.

Lundi, le malaise d'un voyageur à la station Châtelet, couplé à un incident de caténaire à Pontoise (Val-d'Oise) avaient pourri la journée de dizaines de milliers de Franciliens, habitués à emprunter le train entre Paris et sa banlieue, pour le meilleur et pour le pire.

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