François Hollande veut résorber la "dette éducative" de Nicolas Sarkozy
En meeting à Orléans, le candidat du Parti socialiste a défendu son projet pour l'Education.
"Nous héritons d'un dette éducative au même titre que d'une dette financière, et de la même ampleur." Pour développer son projet pour l'Education, le candidat socialiste, François Hollande, a proposé "un nouveau contrat entre l'école et la Nation, un pacte éducatif", à l'occasion d'un meeting à Orléans, le 9 février 2012.
Nicolas Sarkozy en ligne de mire
Le candidat socialiste n'a pas manqué de torpiller le bilan du président Nicolas Sarkozy, dont la candidature à l'élection présidentielle semble imminente. Evoquant notamment une "dette éducative" laissée par l'actuel gouvernement, il s'en ai pris au bilan de la droite en matière d'Education. "Il s'est aussi inscrit contre les velléités de l'UMP de détricoter le collège unique et refuse une orientation précoce, dès la cinquième", précise les Echos.
Par ailleurs, il a confirmé son intention de revenir sur les mesures prises par le gouvernement en matière de formation des enseignants. Un sujet que veut de nouveau aborder Nicolas Sarkozy, précise le JDD.
Sur une note plus légère, il s'est moqué du désamour affiché par Nicolas Sarkozy pour le roman La princesse de Clèves de Madame de La Fayette, comme le rappelle Le Monde.fr. "Personne ne doit être jugé indigne de lire 'La princesse de Clèves'", a dit l'élu socialiste, applaudi par ses partisans.
Un pacte éducatif en cinq chantiers
Le député de Corrèze a énoncé les grandes lignes de son projet pour l'école.
• Priorité à l'école maternelle et primaire : remonter le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans, surtout dans les zones de grande difficulté. Remplacecement de l'évaluation en CE1 et CM2 par un suivi favorisant "la coopération plutôt que la compétition".
• Revision de la semaine de quatre jours dans le cadre d'une réforme des rythmes scolaires.
• Pour la formation des enseignants, il propose le rétablissement d'une année de stages, un encouragement à la formation continue et la mise en place d'un système de recrutement dès la licence pour favoriser les vocations. "Les actuels IUFM se transformeront en écoles supérieures du professorat et de l'éducation", a-t-il annoncé.
• Il a par ailleurs confirmé sa promesse de créaction sur cinq ans de 60 000 postes dans l'Education nationale, pas seulement des enseignants, sans augmenter les effectifs globaux de la fonction publique.
• Revalorisation des filières technologiques et professionnelles via des formations supérieures réservés aux élèves titulaires de baccalauréats dans ces filières.
"Le prochain référendum, c'est l'élection présidentielle"
"J'entends un candidat qui ne l'est pas encore et un président qui ne le sera peut-être pas très longtemps. Je l'entends évoquer (...) des référendums sur de nombreux sujets dans l'hypothèse où il serait reconduit", a-t-il lancé en référence à l'annonce attendue dans le Figaro magazine samedi selon laquelle Nicolas Sarkozy envisage un référendum pour réformer l'indemnisation chômage.
"Que chaque candidat présente son projet, donne ses intentions, précise ses engagements, affirme sa vision. Et que les Français choisissent!", a fait valoir le député de Corrèze. "Le prochain référendum, c'est l'élection présidentielle", a-t-il lancé.
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